No Sleep ‘Til Hammersmith mis à
part, nous avons ici un des tout meilleurs live de
Motörhead avec
Nö Sleep At All. Bien que paru en 1990, l’enregistrement date du 26 Juin 1985, commémorant
le dixième anniversaire de la bande à Lemmy. A l’origine sorti en 1986 au
format VHS, l’album est malheureusement amputé de
Stay clean et, plus
incompréhensible, d’Overkill. L’ordre des morceaux se voit également bouleversé. Qu’est ce qui fait de ce
live un incontournable ? Tout d’abord c’est le premier qui voit Motörhead se
produire sous forme d’un quatuor : Lemmy, Phil Campbell, Michael « Würzel »
Burston et Pete Gill (transfuge de
Saxon). Ensuite, c'est l’occasion de découvrir
Mean machine et
Nothing up my sleeve, deux titres du futur Orgasmatron. Enfin, il se dégage de cette prestation une énergie communicative avec un
Killed by death dantesque à vous
filer la chair de poule. A posséder absolument.
Riding Another Toxic Wave
From the famous mighty Nancy Bay Area scene, may I introduce you the ass
kicker and brain killer : Illegal Corpse… Ooops !!! Mais qu’est-ce qu’il
m’arrive ? Me voilà atteint « d’anglicite » aiguë, alors que la formation est
un pur produit du pays des fromages qui puent. Pourtant, en écoutant Riding
Another Toxic Wave, rien ne nous invite à pressentir l’origine de ce
Thrash/Crossover, bien produit, bien mixé, qui contraste énormément avec ce
que les formations hexagonales ont pu proposer quelques décennies en
arrière. Chant rageur accompagné de riffs tranchants et rapides, dont
certaines rythmiques font indubitablement penser à Slayer, les nancéiens
nous délivrent 13 brûlots de Crossover sans concession, d’une intensité
invitant au mosh. Sans révolutionner un genre peu enclin au lyrisme symphonique, Illegal
Corpse est capable de rivaliser avec n’importe quels groupes américains,
maitres incontestés du genre. N’hésitez pas à encourager notre
patrimoine culturel, achetez ce disque.
Phoenix
Dans les années 80 les formations hexagonales fleurissent mais doivent
composer avec trois handicaps : la faiblesse des productions, la langue
de Molière, le manque d’implication du public tricolore.
Sortilège, fleuron d’un Heavy mélodique à la française, sortira un EP et deux albums,
et se séparera en 1986. Porté par le regain d’intérêt pour les eighties, le
groupe se reforme en 2018. Les mêmes qui étaient absents 35 ans plus tôt,
encensent avec une nostalgie hypocrite leur retour discographique.
Phoenix c’est pourtant du neuf
avec du vieux. Réenregistrer des titres de leur parutions précédentes est une
bonne idée. Le son est bien plus convaincant et le chant de Christian
« Zouille » Augustin ne démérite pas. Mais pourquoi ne pas avoir
gommé les wohohoho et yeaheaheah anachroniques qui ponctuent régulièrement ses
vocalises ? Le coté pop de
Toujours plus haut, un des 2 inédits, me laisse également perplexe. J’attendais mieux. Au Hellfest sur la Mainstage 02 le 19 juin.
Hungry For Action
Presque deux ans après le début de la pandémie, confinements et restrictions ont
généré de la frustration chez chacun d’entre nous. On peut aisément comprendre
l’appétit à vouloir passer à l’action dès que l’occasion s’est présentée.
Hungry For Action c’est 27 minutes
tonitruantes de joyeux bordel, du
High Energy Rock ’N’ Roll
salvateur qui vous fera renoncer aux cotons tiges pour décrasser vos oreilles.
De la bouche même du guitariste Elio,
Iron Lizards est un clin d’œil aux
dieux du Garage Rock que furent les
Stooges et
MC5, tout en rendant hommage à la scène Rock et Hardcore des années 90,
Zeke et
The Hellacopters en tête. Ajoutez à cela une petite dose de
Motörhead et vous obtenez douze
titres sans fioritures qui vont à l’essentiel. Petite précision importante,
Iron Lizards c’est du made in
France qui évolue dans un style peu représenté chez nous, alors ruez-vous sur
cette galette.
Sea Hags

Crier haut et fort que l’on est le futur Guns N’ Roses, embaucher le
producteur du multi-platine Appetite For Destruction, ne suffit
malheureusement pas pour épouser le même destin que la bande à Axl.
L’existence chaotique et éphémère de Sea Hags en est l’illustration
parfaite. Émergeant à Seattle en 1985, et migrant à San Francisco, le
quatuor surfe sur la vague Hair Metal, croisement entre un Aerosmith période
70 et Faster Pussycat. Moins extravagant dans le look et plus sombre dans la
musique que les stars du moment, le groupe attire l’attention de Kirk Hammet
qui produit la première demo. La formation signée par Chrysalis Records,
sort en 1989 son seul et unique album éponyme, sous la houlette de Mike Clink.
Malgré une presse favorable, le disque ne trouve pas son public. Miné par
des problèmes d’addiction à différentes substances, Sea Hags explose
après le décès du bassiste (overdose d’héroïne).
Nightmare At Maple Cross
Girlschool est sans doute le
premier groupe entièrement féminin à s’être imposé de façon crédible et
durable sur la scène Hard Rock, bénéficiant régulièrement des coups de pouce
de Lemmy. Après trois albums n’ayant rien à envier à leurs homologues
masculins, la formation s’oriente vers une musique plus commerciale qui fera
chuter sa cote de popularité. Les problèmes du label Bronze Records
(dont Motörhead fera aussi les
frais), n’arrangent rien. C’est dans un contexte peu favorable et un passage à
vide de trois années que
Nightmare At Mapple Cross voit le
jour. Renouant avec Vic Maile, producteur originel ayant contribué au succès
des 2 premières parutions du groupe, le gang revient à ses racines musicales.
Sans atteindre l’intensité de
Demolition ou de
Hit And Run, ce sixième opus, plus qu’honorable, ne trouvera pas son public. En 1991 GWR
le rééditera sur le même support que
Take A Bite, son successeur.
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