Sacred Reich voit le jour en 1985,
à Phoenix. Groupe culte des eighties, la bande à Phill Rind n’arrivera
cependant pas à se hisser au rang des incontournables stars du Thrash que sont
Slayer, Anthrax ou
Metallica. Bien plus engagé politiquement que ses contemporains, le groupe n’a aucune
filiation avec une quelconque idéologie nazie.
Surf Nicaragua, réquisitoire véhément contre l’administration Reagan, ouvre la bal de cet
EP 4 titres (dans sa version vinyle) suivi de
One nation, titre axé sur le jeu de batterie de Greg Hall. Une très bonne reprise de
War pigs démarre la face B avant
que Draining you of life, qui n’est
pas sans rappeler Whiplash, vienne nous achever. La version CD est agrémentée de
Ignorance et
Death squad, deux classiques enregistrés en public. Court mais intense,
Surf Nicaragua reste un bon moyen
de découvrir un quatuor peu médiatisé et sous-estimé.
Live Shit: Binge & Purge
Il est de bon ton, pour les puristes nostalgiques aux tympans englués de cérumen et les ignorants boutonneux découvrant le Metal avec les formations actuelles, de vilipender ce qui restera certainement comme le plus grand groupe de Heavy de l’histoire : Metallica. Les Californiens n’ayant jamais fait les choses comme les autres, proposent avec l’incontournable Live Shit : Binge & Purge, plus de 8h de concerts concentrés sur 3 VHS et 3 CD. Bien sûr il y a quelques longueurs, bien sûr le Black Album (que je déteste tant) est sur-représenté, mais Metallica, une fois sur les planches, met tout le monde d’accord, se donnant à fond pour son public. Même si aujourd’hui les Four Horsemen ont vieillis, coupant leur vodka avec du jus d’oranges, ils n’en demeurent pas moins redoutables quand il s’agit de tenir une scène. J’irai les revoir (dans le snake pit) le 26 juin sur la Mainstage 01 du Hellfest.
Rise Above The Meadow
Non mesdames et messieurs, le Stoner n’est pas une spécialité exclusivement
nord-américaine. L’Europe, plus particulièrement ses régions septentrionales,
regorge de formations qui méritent largement votre attention :
Spiritual Beggars (le plus connu),
The Mushroom River Band, Mannhai, Dozer et bien d’autres. C’est
justement de l’envie de certains membres de
Dozer de créer un projet
parallèle, que nait Greenleaf. Si Tommi Holappa (guitares) reste l’âme constante du groupe suédois, Arvid
Hällagård/Jonsson a été reconduit derrière le micro pour nous livrer une
prestation gorgée de feeling, évoquant parfois Robert Plant, parfois Jim
Morrison. Rise Above The Meadow, dotée d’une production moderne, baigne dans un mélange hallucinogène de «
revival seventies » où l’influence prépondérante de
Black Sabbath, s’acoquine de réminiscences à la
Led Zeppelin, The Doors ou
Iron Butterfly. Un septième album magistral (pour ceux qui aiment) illustré d’une
magnifique pochette.
Burning Heads
Après quelques semaines de fatigue intellectuelle et de paresse neuronale, me
voici de retour. A quelques jours du tant attendu quinzième Hellfest, j’ai
choisi de vous présenter les albums de quelques groupes qui seront à
l’affiche. Je commence par une formation Française à la longévité
exceptionnelle : Burning Heads. Le quatuor voit le jour à Orléans en 1987, et évolue dans un registre Punk
mélodique souvent comparé à
Bad Religion. Si ce premier album éponyme n’est pas le plus emblématique de son
exhaustive discographie, il n’en demeure pas moins une bonne surprise avec une
reprise détonante de
Making plans for Nigel d’XTC
(formation de New Wave britannique). Cette excellente entrée en matière,
doublée d’une solide réputation scénique, leur permettra de décrocher la
première partie d’un certain
Noir Désir, sur la mémorable tournée Tostaky. Trente-cinq ans après leur naissance, ils joueront sur la Mainstage 01 de
Clisson le vendredi 17 juin.
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