Affichage des articles dont le libellé est 1987. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est 1987. Afficher tous les articles

Surfing With The Alien

Joe Satriani 1987 Surfing Wirh The Alien
Le Metal instrumental, à de rares exceptions, n’est pas ma tasse de thé. Autant dire que j’aborde cette chronique avec une certaine dose de mauvaise foi. Unanimement reconnu par la critique à sa sortie, Surfing With The Alien ne me fait ni chaud ni froid. Si je devais noter ce disque sur la maitrise et la virtuosité de Joe Satriani, nul doute que j’aurais mis entre 4 et 5, sauf que pour moi, la musique est avant tout une affaire d’émotions avant d’être une histoire de technique. Quand j’écoute cet album il ne me procure aucune érection pilaire. Seuls Satch boogie et Circles ont réussi à me faire secouer la tête et frémir les tympans. Maintenant à choisir entre le Metal néo-classique ennuyeux d’un Yngwie Malmsteen, autre adepte de la masturbation guitaristique rébarbative, et les mélodies plus abordables du Satch, je choisis la musique du prof de guitare de Kirk Hammet.

Joe Satriani 1987 Surfing Wirh The Alien
Pochette alternative de la réédition de 2018

Rock 'N' Roll

Motörhead 1987 Rock 'N' Roll Mountain 1974 Twin Peaks
« We are Motörhead and we play Rock 'N' Roll! » : Lemmy l’a clamé sur toutes les scènes du monde, il était donc naturel qu’un de ses albums s’intitule sobrement Rock ‘N’ Roll. Le magazine Classic Rock considère cette œuvre comme étant la pire de la discographie du groupe. Qu’en est-il vraiment ? Déjà, le quatuor voit le retour de son emblématique batteur Phil ‘Animal’ Taylor, et ça se sent dès le premier titre éponyme. Ensuite, la production de Guy Bidmead est bien meilleure que celle catastrophique de Bill Laswell sur Orgasmatron. Enfin, si on retire l’inutile « spoken words » qu’est Blessing et le quelconque Blackheart, le reste est plutôt bon. A noter que Eat the rich a été composé pour figurer sur la bande son du film du même nom, et contribuera au succès grandissant de Motörhead outre atlantique. Verdict: Rock ‘N’ Roll est sympathique à écouter.

Dèche A La Ch'touille

Nous sommes à peine sortis d’une période compliquée plombée par le Sars-Cov-2, que plane la menace de quelques psychopathes égocentriques aux visées expansionnistes, n’ayant qu’une seule préoccupation : satisfaire leurs intérêts de mégalos narcissiques. Avouez qu’il y a de quoi devenir paranoïaque et dépressif. Dans ce contexte anxiogène, pourquoi ne pas remettre au gout du jour le bon vieil adage baba cool ‘’Faites l’amour, pas la guerre’’ ? Certes, Dèche A La Ch’touille, c’est moins glamour et poétique. C’est du punk français, dont le rock minimaliste fera fuir plus d’un mélomane coincé, et dont les paroles, pour la plupart basées en dessous de la ceinture, ont de quoi frapper d’apoplexie la cour rapprochée des néo-féministes d’Alice Coffin. Tulaviok nous balance 14 titres de son Queue Pon Paillard sans aucune autre prétention que de nous faire passer un bon moment. Mention spéciale à Nina ma poupée, parodie du tube de Michel Polnareff.
 

The Daily Horror News

Risk 1987 The Daily Horror News
S’il est des musiciens que l’on peut taxer d’opportunisme musical ce sont bien ceux de Risk. Je m’explique. Witten, 1967, Heinz Mikus fonde Faithful Breath. La formation évolue dans un registre Rock Progressif enregistrant 2 albums. 1980, après quelques déboires le groupe se sépare, se reforme dans la foulée et enregistre 4 albums. Adoptant un style proche de celui d’Accept, le quatuor n’arrivera jamais à convaincre. 1987, le Speed Metal submerge le monde. Faithful Breath décide de changer de nom et d’identité musicale en accélérant le rythme. C’est sous le patronyme de Risk que The Daily Horror News sort dans les bacs. Tempi rapides flirtant parfois avec le Thrash, chœurs à la Accept, cette première livraison estampillée Metal teuton se laisse gentiment écouter. Le point fort du groupe reste son visuel à base de caricatures d’animaux, amenant un peu de fun là où d’autres abusent de stéréotypes éculés, souvent grotesques.
 

D.F.R.

Oublier Squealer dans une discothèque consacrée au Hard-Rock est, à mon humble avis, une faute de gout impardonnable. Certes, je ne suis pas objectif (la formation nantaise faisant partie de mes préférées), mais quand on écoute D.F.R. (acronyme de Drinking Fucking Rocking), il est difficile de bouder son plaisir. Le quintet se démarque déjà de la plupart de ses compatriotes de l’époque en oubliant sa langue natale au profit de celle de Shakespeare. La musique, elle, s’oriente vers un Heavy faisant penser à Accept ou Helloween (Liar, Fuck the cops). Le timbre de voix de Pascal Bailly, croisement entre Bon Scott et Udo Dirckschneider, allié aux guitares inspirées de Yann Chamberlin et Laurent Lachater fait mouche sur chaque titre. Difficile d’extraire un morceau en particulier tant cet album est bon. De Power it’s me à Hate on the wall, D.F.R est un classique du Metal Français. A posséder absolument!!!

Electric

Plantons le décor. 1987: la scène est partagée entre le Speed/Thrash d’un côté et le Glam Metal de l’autre. Le rock dur façon AC/DC ou Motörhead ne fait plus recette, ringardisé par une meute de jeunes loups au look féminisé, cheveux permanentés, maquillés de la tête aux pieds et engoncés dans leur Spandex moule burnes. Entre un Thrash jugé trop agressif pour ses oreilles fragiles et, la musique sirupeuse pour adolescentes prépubères, proposée par les formations de Hair Metal, le hardos n’y trouve pas son compte. Le salut viendra d’un groupe quasi inconnu de la sphère hard : The Cult. Arrivant directement du milieu Rock Gothique, Ian Astbury et Billy Duffy s’adjoignent les services de Rick Rubin (producteur de Slayer). Le résultat : un des meilleurs disques de Hard Rock de la décennie. Morceaux à écouter en priorité : TOUS. A noter une reprise réussie de Born to be wild.