Le pays du père Noël n’est pas le plus réputé en matière de Metal, mais il sait nous distiller quelques groupes de qualité aux influences disparates : Children Of Bodom, Apocalyptica, Amorphis, Waltari ou Impaled Nazarene, le spectre stylistique est large. Peer Günt, trio fondé en 1976 par l’indéboulonnable guitariste/chanteur Timo Nikki, se démarque de ses compatriotes. Ici point de Metal, mais un Hard Rock Boogie à la personnalité affirmée, sorte de Georges Thorogood énervé aux relents d’un Status Quo dopé aux amphétamines. Le bien nommé I don’t wanna be a rock ‘n’ roll star plante le décor. On comprend que les finlandais n'ont aucune chance de figurer au Rock And Roll Hall Of Fame. Fuck the jazz résume la mentalité de musiciens qui récitent leur partition, sans aucune autre prétention que de nous faire passer du bon temps. Vous reprendrez bien un peu de Hard through the night ?
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Vicious Attack
    Sorti deux ans après l'incontournable Kill ’Em All (oui je sais j’en fait
    trop), Vicious Attack arrive trop tard pour devenir un classique du Speed Metal. Les groupes se la jouant Lucky Luke (*) du riff pullulent
    aux quatre coins du monde, et, sortir du lot s’avère être une tâche ardue.
      Abattoir
    ne démérite pas pour autant. Ce premier opus a de quoi séduire avec des
    titres rapides et agressifs à souhait (Scream from the grave, Don’walk alone), originaux (Vicious Attack), en passant par le
    clin d’œil à Motörhead (reprise convaincante de
    Ace of spades). Mais voilà, le train est passé, et ce n’est pas un
    ennuyeux The Only Safe Place, leur second album, qui leur permettra
    de raccrocher les wagons. 
  
  (*) Lucky Luke, cow-boy de BD réputé pour tirer plus vite que son ombre (c’est pour mieux expliquer ma métalphore même si elle ne fait rire que moi).
Titres recommandés:
The enemy
Ace of spades
First Visit
  
      Rogue Male, groupe britannique formé par l'irlandais Jim Lyttle, était censé devenir,
  selon le magazine Kerrang, la nouvelle grosse sensation en provenance de la
  perfide Albion. Délivrant une musique à la croisée des chemins entre punk
  (dont Lyttle a côtoyé la scène) et hard rock/heavy,
  First visit, première livraison du groupe, est une vraie bonne petite claque. S’appuyant
  sur une imagerie post-apocalyptique influencée par Terminator et Mad Max, le
  groupe nous délivre des titres imparables qui parfois nous rappellent, dans
  l’exécution, un certain
  Mötörhead (Crazy motocycle, Get off my back, Unemployment). Rien à jeter sur cette galette d’un groupe qui a une véritable identité
  sonore. Hélas, Rogue Male disparaitra aussi vite qu’il est apparu, après la
  sortie de son deuxième album,
  Animal man. Ce dernier lui vaudra le droit d’apparaitre à la télévision française, aux
  enfants du rock, jouant une reprise endiablée du
  Pretty vacant des
  Sex Pistols. Culte!!!
The Murderess Metal Road Show
  Lizzy Borden tient son nom d’une
  héroïne d’un célèbre fait divers américain de la fin du 19e siècle. Accusée
  d’avoir tué son père et sa belle-mère à coups de hache, Lizzie fut acquittée
  faute de preuves et de mobile (malgré des suspicions d’inceste). Devenue une
  icône féministe et folklorique, elle fit l’objet d’une comptine pour enfant :
  Lizzie Borden took an ax. La parenthèse culturelle refermée, intéressons nous au contenu de ce
  Metal Murderess Road Show. Emmenés par leur chanteur Lizzy Borden (Gregory Charles Harges), les
  angelins nous livrent une version live de leurs deux premiers micro-sillons,
  Giv ‘Em The Axe et
  Love You To Pieces, agrémentés du
  Live and let die des
  Wings. Musicalement proche d’Iron Maiden
  sans en avoir le génie, le groupe connaitra un certain succès sur sa terre
  natale sans jamais vraiment s’imposer en Europe. Sympathique tout au plus, à
  ranger aux côtés de Savage Grace.
Done With Mirrors
  En 1979 le torchon brule entre Steven Tyler et Joe Perry. Le guitariste
  laissera tomber l’affaire pendant l’enregistrement de
  Night In The Ruts, pour se lancer en solo avec
  Joe Perry Project : réussite
  anecdotique. Plombé également par le départ de Brad Whitford, c’est un
  Aerosmith bien mal en point, avec
  un Steven Tyler rongé par des abus en tous genres, qui sort
  Rock In A Hard Place en août 1982
  :  succès mitigé. Il n’en fallait pas plus aux antagonistes d’hier pour
  mettre de côté leurs différents et s’accorder à enregistrer de nouveau
  ensemble. Done With Mirrors permet
  au gang de boston de revenir timidement sur le devant de la scène avant leur
  fructueuse collaboration avec les rappeurs de
  Run DMC. Sans être comparable à
  Toys In The Attic ou
  Rocks, l’album reste un bon cru, annonçant les prochaines orientations musicales
  des incontournables Permanent Vacation, Pump et
  Get A Grip.
Master Of Disguise
  C’est assez amusant de lire aujourd’hui les critiques de rééditions d’albums
  comme celui-ci (parus dans les années 80), écrites par des chroniqueurs
  utilisant des références musicales et un vocabulaire qui n’existaient pas à
  l’époque. Bon, je me la joue vieux con, mais quand même… Tout d’abord,
  commençons par saluer le travail du label français Black Dragon/High Dragon
  Records qui nous a permis de découvrir d’aussi différents talents que
  Candlemass, Manilla Road, Peer Günt, ou CJSS. Master Of Disguise, première réalisation de
  Savage Grace (et première
  référence du label), sort à une époque où le Glam s’installe d’un côté de la
  scène Metal, et le Speed/Thrash de l’autre. Malheureusement en matière de
  Speed, on ne peut pas vraiment dire que l’œuvre m’ait donné envie de «
  headbanguer ». C’est énergique, certes, avec des guitares efficaces, certes,
  mais j’ai l’impression parfois d’entendre un 33T d’Iron Maiden
  passé en 45T. Honnête et sympathique.
Strike
  Après un
  Gang Des Saigneurs prometteur,
  Attentat Rock signe avec
  Strike son troisième et dernier disque. Didier Rochette, guitariste chanteur, s’en
  est allé, remplacé par Fabrice Fourgeaud à la guitare et Marc Quee derrière le
  micro, entrainant par la même, un changement de style. Jusque-là, les
  avignonnais évoluaient aux frontières du Hard Rock et du Heavy Metal avec des
  paroles en français. Avec l’arrivée d’un chanteur anglophone, la formation
  ambitionne une carrière internationale. Les guitares sonnent plus modernes, se
  tournant vers des compositions influencées par les nouvelles vagues anglaise
  et américaine. Loin de démériter par rapport à l’œuvre précédente, l’ensemble
  fait preuve de maturité et de professionnalisme mais souffre d'un handicap malencontreux
  : le manque de hargne du chanteur, trop policé à mon gout. Malgré les
  efforts déployés, l’album restera un semi échec. Pas de strike ici, juste un
  spare, ce qui en fin de compte n’est pas si mal.
A Time Of Changes
  Novembre 1984, Metallica sort un
  maxi 45T intitulé Creeping Death. En face B, deux reprises cataclysmiques :
  Am I evil de
  Diamond Head et le titre éponyme
  d’un groupe nommé Blitzkrieg. Ce dernier sort
  A Time Of Changes, quelques mois après la déflagration
  Creeping Death. C’est là tout son malheur. Ce titre joué par Lars & Co, surpasse de la
  tête et des épaules l’original. Le chant de James Hetfield, tout juvénile
  qu’il soit, est bien plus convaincant que celui de Brian Ross. En prenant ce
  seul morceau comme valeur étalon, c’est l’album entier qui souffre d’un manque
  de puissance, et s’avère ennuyeux sur la durée. Je n’ai jamais compris
  l’engouement pour cette formation qui doit sans doute (comme
  Diamond Head) une partie de sa notoriété, au fait qu’une de leur chanson ait été reprise
  par Metallica. En guise de guerre éclair, nous avons juste droit à un pétard mouillé.
Armageddon
Savior
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