Volume VI Warts n' All

Août 2020, en pleine pandémie, les Australiens publient ce message : « F@#k you Corona virus! Alors que le monde est effrayé par le sang, la sueur et la bière, Mammoth Mammoth ne peut tout simplement plus exister. On dégage d’ici ! ». Je ne donnais pas cher de la suite de la carrière du groupe. Un an plus tard, la formation melbournienne ressuscite, un nouveau contrat discographique en poche, et un album en prévision. Repoussé, COVID oblige, c’est en novembre 2023 que sort Volume VI Warts n’ All. D’entrée Hell’s likely donne le ton, sonnant comme G.B.H., tandis que le reste du répertoire est plus typé Hard Rock/Metal, croisement entre Motörhead et Black Sabbath (Epitome et son clin d’œil à Paranoid). Le son est brut, sans fioritures, un live authentique avec tous ses défauts (*). Mammoth Mammoth ne réinvente rien, on aime ou on n’aime pas. Moi je valide.

(*) Traduction en français de warts and all.

The Murderess Metal Road Show

Lizzy Borden 1985 The Murderess Metal Road Show
Lizzy Borden tient son nom d’une héroïne d’un célèbre fait divers américain de la fin du 19e siècle. Accusée d’avoir tué son père et sa belle-mère à coups de hache, Lizzie fut acquittée faute de preuves et de mobile (malgré des suspicions d’inceste). Devenue une icône féministe et folklorique, elle fit l’objet d’une comptine pour enfant : Lizzie Borden took an ax. La parenthèse culturelle refermée, intéressons nous au contenu de ce Metal Murderess Road Show. Emmenés par leur chanteur Lizzy Borden (Gregory Charles Harges), les angelins nous livrent une version live de leurs deux premiers micro-sillons, Giv ‘Em The Axe et Love You To Pieces, agrémentés du Live and let die des Wings. Musicalement proche d’Iron Maiden sans en avoir le génie, le groupe connaitra un certain succès sur sa terre natale sans jamais vraiment s’imposer en Europe. Sympathique tout au plus, à ranger aux côtés de Savage Grace.

Defenders Of The Faith

Judas Priest 1984 Defenders Of The Faith
Dans la série album quadragénaire, en voilà un autre qui a marqué son époque : Defenders Of The Faith. Cette neuvième parution de Judas Priest est dans la juste continuité de son prédécesseur, Screaming For vengeance, qui lui a ouvert les portes du succès outre atlantique, lui permettant de jouer à l’affiche de l’US Festival (San Bernardino 1983). L’incontournable Freewheel burning, toujours joué en concert, ouvre le bal de fort belle manière, suivi du non moins efficace Jawbreaker. Rock hard ride free vient casser le rythme, avec son tempo plus lent et une mélodie empreinte de claviers formatée pour faire plaisir aux toutes puissantes radios américaines. La face A se termine par un autre classique, The sentinel. Malheureusement la face B est un cran en dessous, faisant pour moi de Defenders Of The Faith un album prévisible, sans pour autant égaler Screaming For vengeance. Certains puristes vous diront le contraire.

Show No Mercy

Slayer 1983 Show No Mercy
Après de longs mois de fatigue mentale et de panne intellectuelle, je reprends mon clavier pour vous parler d’une œuvre qui vient de célébrer son quarantième anniversaire : Show No Mercy. Sorti quelques mois à peine après Kill ‘Em All, Slayer nous délivre une musique vindicative mariant la vélocité de Metallica à la brutalité primale du trio de Newcastle upon Tyne : Venom. Si cette première galette est moins prisée que Reign In Blood, elle jette les bases d’un Thrash Metal dont Slayer restera un des rares représentant intègre toute sa carrière durant. Les influences d’Iron Maiden et Judas Priest ne sont pas encore totalement digérées, mais King et Hanneman nous délivrent des riffs assassins accompagnés par un Tom Arraya hurlant ses lignes vocales comme un possédé, le tout rythmé par un monstre de la batterie : Dave Lombardo. Quarante ans après, ce disque reste un incontournable brûlot qui a plutôt bien vieilli.