En 1979, déjà auteur de cinq albums studio et d’un double live,
  Ted Nugent joui d’une solide
  renommée, jusqu’à obtenir le statut honorifique et médiatique de guitar hero.
  Plus populaire aux U.S.A. qu’en Europe, il s’embarque dans une tournée sur le
  vieux continent, donnant 79 concerts en 85 jours. La réputation scénique du
  bonhomme l’ayant précédée, on ne l’appelle pas le Motor City Madman pour rien,
  il joue à guichet fermé au très célèbre Hammersmith Odeon de Londres. 
  Les promoteurs sentant le bon coup, demandent à Gonzo d’ajouter une autre
  date. Il refuse à cause d’un emploi du temps chargé, suggérant plutôt de faire
  un deuxième set le même soir (il en fera trois). Ce
  Live At Hammersmith ’79 est
  l’enregistrement de cette soirée. Initialement diffusé à la radio, il se
  trouve maintenant gravé pour la postérité, 18 ans plus tard. A classer entre
  Double Live Gonzo et Intensities In 10 Cities.
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Riot Live
 
  J’ai découvert Riot sur la compilation Monsters Of Rock, où figuraient également Rainbow, Scorpions, Saxon et d’autres. Pourquoi je vous dis cela ? Tout simplement parce-que Riot Live est de la même teneur que le petit uppercut que j’avais pris en pleine poire, en écoutant Road racin’ sur la compil susnommée, sauf qu’ici c’est l’album complet qui vous met K.O. Sorti en 1989, la captation a pourtant eu lieu en 1980, lors d’un concert à l’Hammersmith Odeon. A cette époque, la formation New Yorkaise est à la croisée des chemins entre Hard Rock et Heavy Metal. Guy Speranza assure le chant aux côtés d’un Mark Reale inspiré, délivrant une prestation bourrée de feeling et d’énergie. Passé aux oubliettes, ce disque mérite vraiment le détour, rivalisant haut la main avec The Eagle Has Landed, Highway Song Live ou Baron Al Rojo Vivo, autres enregistrements en public incontournables du début des eighties.
  
  Kick Out The Jams
  Wayne Kramer nous a quitté le 02 février 2024. Ce nom ne dit peut-être plus
  grand-chose à la nouvelle génération de Metalheads, pourtant il est à
  l’origine d’un groupe qui a ajouté sa pierre à l’édifice du patrimoine
  culturel du Heavy Metal : MC5. Fondé en 1964, la formation s’inscrit dans la mouvance de la contreculture
  américaine, militant pour le droit des noirs et appelant à la révolution.
  Kick Out The Jams, enregistré live dans leur fief de Detroit, est un condensé d’énergie Rock
  agrémenté de touches d’Acid Jazz, de psychédélisme et de Blues. L’Amérique de
  68 n’avait jamais entendu un tel déluge de décibels, porté par un discours insurrectionnel ultra politisé, qui valut à Kramer et sa bande d’être surveillé
  par le F.B.I. Blue Oyster Cult, Monster Magnet, Pearl Jam, Rage Against The Machine, Entombed... tous ont été inspirés par ce précurseur du Punk et du Hard Rock. Culte!
The Eagle Has Landed
  Si Saxon, aujourd’hui, semble être pour certain un groupe de second ordre, il n’en
  n’a pas toujours été ainsi. Dans la première moitié des années 80, la
  popularité des natifs de Barnsley, tutoyait celle d’un
  Judas Priest et faisait jeu égal
  voire dépassait celle d’Iron Maiden. The Eagle Has Landed, leur premier album live, en est l’illustre témoignage, surpassant de la
  tête et des épaules
  Unleashed In The East (Judas Priest). Enregistré durant la tournée européenne pour promouvoir
  Denim And Leather, le groupe pioche également dans
  Strong Arm Of The Law et
  Wheels Of Steel, ses deux prédécesseurs. Le choix et l’interprétation des titres est
  redoutable d’efficacité, même si l’on aurait aimé y voir figurer d'autres
  classiques. La réédition de 2018 corrigera cela en ajoutant quelques bonus.
  The Eagle Has Landed reste un des
  meilleurs live de la décennie. Ecoutez l'enchainement
  Fire in the sky/Machine gun et vous serez
  convaincu.
Twin Peaks
Mountain voit le jour en 1969 à Long Island. Emmené par Leslie West, son emblématique guitariste, et Felix Pappalardi, bassiste/chanteur/producteur, le trio est considéré comme la réponse américaine à Cream (Pappalardi a produit Disraeli Gears). Enregistré au Japon, Twin Peaks sort en 1974, sous la forme d’un double album. Ce live contient le pire et le meilleur de ce que les groupes de cette génération étaient capables de produire. Le pire : un pénible solo de guitare enchainé à un Nantucket sleighride dépassant les 30 minutes d’improvisation. A cause des limitations techniques de l’époque, le morceau sera divisé en deux parties. Le meilleur : l’alternance du chant éraillé de Leslie avec celui plus clair de Felix. A écouter : Theme for an imaginary western, l’incontournable Mississipi queen, Silver Paper et Roll over Beethoven (Chuck Berry). Un disque moyen d'un pilier du Hard Rock américain, qui influencera de nombreuses formations de Stoner.
Volume VI Warts n' All
  Août 2020, en pleine pandémie, les Australiens publient ce message :
      « F@#k you Corona virus! Alors que le monde est effrayé par le sang, la
      sueur et la bière, Mammoth Mammoth ne peut tout simplement plus exister. On dégage d’ici ! ». Je ne donnais pas cher de la suite de la carrière du groupe. Un an plus
  tard, la formation melbournienne ressuscite, un nouveau contrat discographique
  en poche, et un album en prévision. Repoussé, COVID oblige, c’est en novembre
  2023 que sort Volume VI Warts n’ All. D’entrée Hell’s likely donne le
  ton, sonnant comme G.B.H., tandis que le reste du répertoire est plus typé Hard Rock/Metal, croisement
  entre Motörhead et
  Black Sabbath (Epitome
  et son clin d’œil à Paranoid). Le son est brut, sans fioritures, un live authentique
  avec tous ses défauts (*).
  Mammoth Mammoth ne réinvente rien,
  on aime ou on n’aime pas. Moi je valide.
  (*) Traduction en français de warts and all.
Intensities In 10 Cities
  Intensities In 10 Cities est le
  second enregistrement en public de
  Ted Nugent, au concept original. Durant la série de concerts donnés pour promouvoir
  l’album Scream Dream, Gonzo décide de jouer une vingtaine de nouveaux morceaux. A l'issue de la
  tournée, il propose à Epic de garder les dix meilleurs titres captés dans 10
  villes différentes, s'évitant ainsi des sessions studios. Neuf compositions
  originales jamais enregistrées auparavant, et une reprise tonitruante de
  Land of a thousand dances, constituent sa dernière publication pour sa maison de disques. Rien n’est à
  jeter, seuls les silences entre chaque plage viennent rompre la dynamique d’un
  live haut en couleur. Si aujourd’hui
  Ted Nugent me fait régulièrement
  grimacer de par la nature de ses propos souvent discutables (à la limite du
  complotisme, voire du racisme), le six-cordiste reste une légende
  incontournable du Hard Rock américain, dont le talent artistique vaut mieux
  que ses diatribes acerbes.
On Your Feet Or On Your Knees
  Quand on parle de la genèse du Hard Rock, on évoque souvent la Grande Bretagne
  et ses deux représentants emblématiques :
  Deep Purple et
  Led Zeppelin. Pourtant dès 1967, à Long Island, émerge une formation atypique à l’étrange
  patronyme : Blue Öyster Cult. Après des débuts difficiles et trois albums studios,
  On Your Feet Or On Your Knees est
  le premier témoignage live des New-Yorkais. A la croisée des chemins du
  psychédélisme des Doors, de l’énergie Protopunk de
  MC5 ou de l’Acid Rock de
  Steppenwolf, B.O.C. délivre une musique
  racée, illuminée par les influences Jazz de Donald Roeser. Écoutez
  Buck’s boogie et vous comprendrez
  que le bonhomme n’a rien à envier à Jimmy Page ou Ritchie Blackmore. Puisant
  équitablement dans sa discographie, avec en prime
  Maserati GT (I ain’t got you) et
  Born to be wild, ce disque est un bon moyen de découvrir le répertoire d’un groupe hors
  norme.
Live Fire
Ambassadeur et légende du Heavy Metal scandinave, Torch débute sa carrière en 1980 pour la stopper six ans plus tard, avec deux albums dans sa besace. Après une tentative de retour avortée, c’est en 2013 que le combo refait surface avec les musiciens d’origine, exception faites du guitariste Claus Wildt qui sera suppléé par Hocky Nyström. Participant au Sweden Rock Festival 2018, les suédois y captent leur performance. Piochant dans l’intégralité de leur courte discographie, agrémentée de l’inédit Feed the flame, le groupe délivre une prestation solide. Retardé par la composition du futur album Reignited, Live Fire est mis de côté pour finalement sortir en 2022. Bien que manquant un peu de folie à mes yeux, cet enregistrement en public reste une belle entrée en matière pour découvrir une formation culte. Malheureusement, ce sera aussi le dernier témoignage discographique du vocaliste Dan Dark, contraint d’abandonner ses partenaires pour raisons médicales.
Ten Years Of Crap - Live -
  Trois ans après Rebel Dayz, nos 3 pistoleros de Basse-Saxe sont de retour avec un double album
  enregistré en public. Ten Years Of Crap – Live –, commémore plus de dix années
  d’existence vouée au sacrosaint Rock ‘N’ Roll tant défendu par Lemmy. Les
  quatre réalisations studio sont passées en revue avec une surreprésentation
  étonnante de Nitrogods (paru en 2012). Le groupe ne s’embarrasse pas de
  superflu, ça sonne authentique. Forcément, on pense à Motörhead, influence
  assumée par Claus « Oimel » Larcher pour lancer Damn right, titre sur lequel
  Henny Wolter semble, durant quelques notes, habité par l’esprit de « Fast »
  Eddie Clarke qu’il a côtoyé dans Bastards. Un peu de wah-wah, pas mal de
  slide, un duel basse/guitare sur un Back home aux accents de
  Thin Lizzy, en dix-neuf titres, Nitrogods nous raconte toute l’histoire du
  Hard Rock avec l’adhésion d’un public que l’on aurait aimé plus présent.
Live Shit: Binge & Purge
Il est de bon ton, pour les puristes nostalgiques aux tympans englués de cérumen et les ignorants boutonneux découvrant le Metal avec les formations actuelles, de vilipender ce qui restera certainement comme le plus grand groupe de Heavy de l’histoire : Metallica. Les Californiens n’ayant jamais fait les choses comme les autres, proposent avec l’incontournable Live Shit : Binge & Purge, plus de 8h de concerts concentrés sur 3 VHS et 3 CD. Bien sûr il y a quelques longueurs, bien sûr le Black Album (que je déteste tant) est sur-représenté, mais Metallica, une fois sur les planches, met tout le monde d’accord, se donnant à fond pour son public. Même si aujourd’hui les Four Horsemen ont vieillis, coupant leur vodka avec du jus d’oranges, ils n’en demeurent pas moins redoutables quand il s’agit de tenir une scène. J’irai les revoir (dans le snake pit) le 26 juin sur la Mainstage 01 du Hellfest.
Eaten Alive
Lemmy Kilmister disait de
  Nashville Pussy que c’est le
  dernier grand groupe de Rock And Roll américain en activité. Écumant les
  scènes du monde entier depuis le milieu des années 90, et après sept
  livraisons studio, Eaten Alive est
  leur second album capté en public (en comptant le confidentiel Live In Rennes,
  France 1998). Depuis les restrictions liées au COVID, nombre de formations ont
  commercialisé des prestations enregistrées en « livestream », sans
  auditoire en vis-à-vis. Autant appeler cela un Best Of. Ici c’est de
  l’authentique, enregistré à Leeds devant de vrais gens qui gueulent, et un
  groupe qui joue à fond.
  Low down dirty pig ou
  Go motherfucker go résument à eux
  seuls ce qu’est la magie d’un concert et son énergie communicative. A classer
  aux cotés de If You Want Blood, Double Live Gonzo et
  No Sleep ‘til Hammersmith. Indispensable après deux ans de frustrations et d’interdictions de spectacles.
The Birthday Party
  No Sleep ‘Til Hammersmith mis à
  part, nous avons ici un des tout meilleurs live de
  Motörhead avec
  Nö Sleep At All. Bien que paru en 1990, l’enregistrement date du 26 Juin 1985, commémorant
  le dixième anniversaire de la bande à Lemmy. A l’origine sorti en 1986 au
  format VHS, l’album est malheureusement amputé de
  Stay clean et, plus
  incompréhensible, d’Overkill. L’ordre des morceaux se voit également bouleversé. Qu’est ce qui fait de ce
  live un incontournable ? Tout d’abord c’est le premier qui voit Motörhead se
  produire sous forme d’un quatuor : Lemmy, Phil Campbell, Michael « Würzel »
  Burston et Pete Gill (transfuge de
  Saxon). Ensuite, c'est l’occasion de découvrir
  Mean machine et
  Nothing up my sleeve, deux titres du futur Orgasmatron. Enfin, il se dégage de cette prestation une énergie communicative avec un
  Killed by death dantesque à vous
  filer la chair de poule. A posséder absolument.
Mela Ananda
Je ne suis d’ordinaire pas fan de musique instrumentale, pourtant j’ai succombé au charme de My Sleeping Karma. C’était le 21 Juin 2019, sous la tente de la « Valley scene » du Hellfest. Après 40 minutes d’invitation au voyage dans un univers musical hautement psychédélique, faisant référence à l’hindouisme, je repars l’esprit habité par des images oniriques. C’est là toute la force du quartette allemand : nous téléporter dans des contrées que seul l’art nous autorise à atteindre. Fort de cette expérience et histoire de prolonger le plaisir, je me procure Mela Ananda. L’album enregistré à Paris, Anvers et Stuttgart, fait la part belle aux musiciens, au détriment d’une assistance à peine audible (curieux pour un album live). Chacun des acteurs nous délivre sa partition avec une précision redoutable, nous faisant décoller pour une exploration hypnotique de son répertoire. On ferme les yeux, on se laisse transporter, dépaysement garanti. 
  
Decade Of Agression
  Decade Of Aggression clôture en
  beauté une première partie de carrière irréprochable.
  Slayer à son apogée avec une
  discographie impressionnante de classiques. On parle ici de
  Show No Mercy, Hell Awaits (le moins essentiel
  à mes yeux), Reign In Blood (œuvre
  ultime du Thrash Metal ?) et des plus nuancés mais incontournables
  South Of Heaven et
  Seasons In The Abyss. Enregistré lors de la tournée promotionnelle de ce dernier, on y retrouve
  pas moins de 8 morceaux sur 21 (ça fait peut-être beaucoup). Araya se démène
  comme un possédé, se reposant sur les guitares redoutables d’efficacité de la
  paire Hanneman/King et un Dave Lombardo au jeu de batterie impérial. Faisant
  figure de best of live,
  Decade Of Aggression entérine la
  suprématie d’un groupe au firmament du Thrash Metal. La suite de l’œuvre sera
  moins percutante, voire même décevante. Départ de Lombardo, décès de Hanneman,
  le groupe est en roue libre.
Hellfest
  
        Mass Hysteria
  fait partie de ces formations dont les albums studio ne m’ont jamais attiré.
  Ayant acheté Le
  bien-être et la paix
  à sa sortie en 1997, je n’ai pas accroché au style, faisant l’impasse sur la
  suite de leur discographie. 2011,  Sonisphère d’Amnéville: c’est en
  spectateur indifférent que je m’apprête à assister au concert de la bande à
  Mouss. Je prends une grosse claque. Hellfest 2019, pour rien au monde je
  n’aurais manqué la prestation du groupe. En bon profane se souvenant de son
  éducation catholique, j’ai tendu l’autre joue. J’ai repris une baffe !!! Le
  groupe, sur scène, n’a pas à rougir et tient largement la comparaison avec les
  cadors du genre. Le son est énorme, le public est au rendez-vous, l’ambiance
  est chaude. J’étais acteur de ce concert, j’adore forcément ce live. En
  tendant l’oreille et fermant les yeux, je m’entends hurler. Le feu dans
  l’cerveau ?
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