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Kick Out The Jams

MC5 1969 Kick Out The Jams
Wayne Kramer nous a quitté le 02 février 2024. Ce nom ne dit peut-être plus grand-chose à la nouvelle génération de Metalheads, pourtant il est à l’origine d’un groupe qui a ajouté sa pierre à l’édifice du patrimoine culturel du Heavy Metal : MC5. Fondé en 1964, la formation s’inscrit dans la mouvance de la contreculture américaine, militant pour le droit des noirs et appelant à la révolution. Kick Out The Jams, enregistré live dans leur fief de Detroit, est un condensé d’énergie Rock agrémenté de touches d’Acid Jazz, de psychédélisme et de Blues. L’Amérique de 68 n’avait jamais entendu un tel déluge de décibels, porté par un discours insurrectionnel ultra politisé, qui valut à Kramer et sa bande d’être surveillé par le F.B.I. Blue Oyster Cult, Monster Magnet, Pearl Jam, Rage Against The Machine, Entombed... tous ont été inspirés par ce précurseur du Punk et du Hard Rock. Culte!

The Eagle Has Landed

Saxon 1982 The Eagle Has Landed
Si Saxon, aujourd’hui, semble être pour certain un groupe de second ordre, il n’en n’a pas toujours été ainsi. Dans la première moitié des années 80, la popularité des natifs de Barnsley, tutoyait celle d’un Judas Priest et faisait jeu égal voire dépassait celle d’Iron Maiden. The Eagle Has Landed, leur premier album live, en est l’illustre témoignage, surpassant de la tête et des épaules Unleashed In The East (Judas Priest). Enregistré durant la tournée européenne pour promouvoir Denim And Leather, le groupe pioche également dans Strong Arm Of The Law et Wheels Of Steel, ses deux prédécesseurs. Le choix et l’interprétation des titres est redoutable d’efficacité, même si l’on aurait aimé y voir figurer d'autres classiques. La réédition de 2018 corrigera cela en ajoutant quelques bonus. The Eagle Has Landed reste un des meilleurs live de la décennie. Ecoutez l'enchainement Fire in the sky/Machine gun et vous serez convaincu.

Twin Peaks

Mountain 1974 Twin Peaks Mountain 1974 Twin Peaks
Mountain voit le jour en 1969 à Long Island. Emmené par Leslie West, son emblématique guitariste, et Felix Pappalardi, bassiste/chanteur/producteur, le trio est considéré comme la réponse américaine à Cream (Pappalardi a produit Disraeli Gears). Enregistré au Japon, Twin Peaks sort en 1974, sous la forme d’un double album. Ce live contient le pire et le meilleur de ce que les groupes de cette génération étaient capables de produire. Le pire : un pénible solo de guitare enchainé à un Nantucket sleighride dépassant les 30 minutes d’improvisation. A cause des limitations techniques de l’époque, le morceau sera divisé en deux parties. Le meilleur : l’alternance du chant éraillé de Leslie avec celui plus clair de Felix. A écouter : Theme for an imaginary western, l’incontournable Mississipi queen, Silver Paper et Roll over Beethoven (Chuck Berry). Un disque moyen d'un pilier du Hard Rock américain, qui influencera de nombreuses formations de Stoner.

Volume VI Warts n' All

Août 2020, en pleine pandémie, les Australiens publient ce message : « F@#k you Corona virus! Alors que le monde est effrayé par le sang, la sueur et la bière, Mammoth Mammoth ne peut tout simplement plus exister. On dégage d’ici ! ». Je ne donnais pas cher de la suite de la carrière du groupe. Un an plus tard, la formation melbournienne ressuscite, un nouveau contrat discographique en poche, et un album en prévision. Repoussé, COVID oblige, c’est en novembre 2023 que sort Volume VI Warts n’ All. D’entrée Hell’s likely donne le ton, sonnant comme G.B.H., tandis que le reste du répertoire est plus typé Hard Rock/Metal, croisement entre Motörhead et Black Sabbath (Epitome et son clin d’œil à Paranoid). Le son est brut, sans fioritures, un live authentique avec tous ses défauts (*). Mammoth Mammoth ne réinvente rien, on aime ou on n’aime pas. Moi je valide.

(*) Traduction en français de warts and all.

Intensities In 10 Cities

Ted Nugent 1981 Intensities In 10 Cities
Intensities In 10 Cities est le second enregistrement en public de Ted Nugent, au concept original. Durant la série de concerts donnés pour promouvoir l’album Scream Dream, Gonzo décide de jouer une vingtaine de nouveaux morceaux. A l'issue de la tournée, il propose à Epic de garder les dix meilleurs titres captés dans 10 villes différentes, s'évitant ainsi des sessions studios. Neuf compositions originales jamais enregistrées auparavant, et une reprise tonitruante de Land of a thousand dances, constituent sa dernière publication pour sa maison de disques. Rien n’est à jeter, seuls les silences entre chaque plage viennent rompre la dynamique d’un live haut en couleur. Si aujourd’hui Ted Nugent me fait régulièrement grimacer de par la nature de ses propos souvent discutables (à la limite du complotisme, voire du racisme), le six-cordiste reste une légende incontournable du Hard Rock américain, dont le talent artistique vaut mieux que ses diatribes acerbes.
 

On Your Feet Or On Your Knees

Blue Öyster Cult 1975 On Your Feet Or On Your Knees
Quand on parle de la genèse du Hard Rock, on évoque souvent la Grande Bretagne et ses deux représentants emblématiques : Deep Purple et Led Zeppelin. Pourtant dès 1967, à Long Island, émerge une formation atypique à l’étrange patronyme : Blue Öyster Cult. Après des débuts difficiles et trois albums studios, On Your Feet Or On Your Knees est le premier témoignage live des New-Yorkais. A la croisée des chemins du psychédélisme des Doors, de l’énergie Protopunk de MC5 ou de l’Acid Rock de Steppenwolf, B.O.C. délivre une musique racée, illuminée par les influences Jazz de Donald Roeser. Écoutez Buck’s boogie et vous comprendrez que le bonhomme n’a rien à envier à Jimmy Page ou Ritchie Blackmore. Puisant équitablement dans sa discographie, avec en prime Maserati GT (I ain’t got you) et Born to be wild, ce disque est un bon moyen de découvrir le répertoire d’un groupe hors norme.
 

Live Fire

Torch 2022 Live Fire
Ambassadeur et légende du Heavy Metal scandinave, Torch débute sa carrière en 1980 pour la stopper six ans plus tard, avec deux albums dans sa besace. Après une tentative de retour avortée, c’est en 2013 que le combo refait surface avec les musiciens d’origine, exception faites du guitariste Claus Wildt qui sera suppléé par Hocky Nyström. Participant au Sweden Rock Festival 2018, les suédois y captent leur performance. Piochant dans l’intégralité de leur courte discographie, agrémentée de l’inédit Feed the flame, le groupe délivre une prestation solide. Retardé par la composition du futur album Reignited, Live Fire est mis de côté pour finalement sortir en 2022. Bien que manquant un peu de folie à mes yeux, cet enregistrement en public reste une belle entrée en matière pour découvrir une formation culte. Malheureusement, ce sera aussi le dernier témoignage discographique du vocaliste Dan Dark, contraint d’abandonner ses partenaires pour raisons médicales.
 

Ten Years Of Crap - Live -

Nitrogods 2022 Ten Years Of Crap - Live -
Trois ans après Rebel Dayz, nos 3 pistoleros de Basse-Saxe sont de retour avec un double album enregistré en public. Ten Years Of Crap – Live , commémore plus de dix années d’existence vouée au sacrosaint Rock ‘N’ Roll tant défendu par Lemmy. Les quatre réalisations studio sont passées en revue avec une surreprésentation étonnante de Nitrogods (paru en 2012). Le groupe ne s’embarrasse pas de superflu, ça sonne authentique. Forcément, on pense à Motörhead, influence assumée par Claus « Oimel » Larcher pour lancer Damn right, titre sur lequel Henny Wolter semble, durant quelques notes, habité par l’esprit de « Fast » Eddie Clarke qu’il a côtoyé dans Bastards. Un peu de wah-wah, pas mal de slide, un duel basse/guitare sur un Back home aux accents de Thin Lizzy, en dix-neuf titres, Nitrogods nous raconte toute l’histoire du Hard Rock avec l’adhésion d’un public que l’on aurait aimé plus présent.
 

Live Shit: Binge & Purge

Metallica 1993 Live Shit: Binge And Purge
Il est de bon ton, pour les puristes nostalgiques aux tympans englués de cérumen et les ignorants boutonneux découvrant le Metal avec les formations actuelles, de vilipender ce qui restera certainement comme le plus grand groupe de Heavy de l’histoire : Metallica. Les Californiens n’ayant jamais fait les choses comme les autres, proposent avec l’incontournable Live Shit : Binge & Purge, plus de 8h de concerts concentrés sur 3 VHS et 3 CD. Bien sûr il y a quelques longueurs, bien sûr le Black Album (que je déteste tant) est sur-représenté, mais Metallica, une fois sur les planches, met tout le monde d’accord, se donnant à fond pour son public. Même si aujourd’hui les Four Horsemen ont vieillis, coupant leur vodka avec du jus d’oranges, ils n’en demeurent pas moins redoutables quand il s’agit de tenir une scène. J’irai les revoir (dans le snake pit) le 26 juin sur la Mainstage 01 du Hellfest.
 

Eaten Alive

Nashville Pussy 2022 Eaten Alive
Lemmy Kilmister disait de Nashville Pussy que c’est le dernier grand groupe de Rock And Roll américain en activité. Écumant les scènes du monde entier depuis le milieu des années 90, et après sept livraisons studio, Eaten Alive est leur second album capté en public (en comptant le confidentiel Live In Rennes, France 1998). Depuis les restrictions liées au COVID, nombre de formations ont commercialisé des prestations enregistrées en « livestream », sans auditoire en vis-à-vis. Autant appeler cela un Best Of. Ici c’est de l’authentique, enregistré à Leeds devant de vrais gens qui gueulent, et un groupe qui joue à fond. Low down dirty pig ou Go motherfucker go résument à eux seuls ce qu’est la magie d’un concert et son énergie communicative. A classer aux cotés de If You Want Blood, Double Live Gonzo et No Sleep ‘til Hammersmith. Indispensable après deux ans de frustrations et d’interdictions de spectacles.
 

Riot Live

Riot 1989 Riot Live
J’ai découvert Riot sur la compilation Monsters Of Rock, où figuraient également Rainbow, Scorpions, Saxon et d’autres. Pourquoi je vous dis cela ? Tout simplement parce-que Riot Live est de la même teneur que le petit uppercut que j’avais pris en pleine poire, en écoutant Road racin’ sur la compil susnommée, sauf qu’ici c’est l’album complet qui vous met K.O. Sorti en 1989, la captation a pourtant eu lieu en 1980, lors d’un concert à l’Hammersmith Odeon. A cette époque, la formation New Yorkaise est à la croisée des chemins entre Hard Rock et Heavy Metal. Guy Speranza assure le chant aux côtés d’un Mark Reale inspiré, délivrant une prestation bourrée de feeling et d’énergie. Passé aux oubliettes, ce disque mérite vraiment le détour, rivalisant haut la main avec The Eagle Has Landed, Highway Song Live ou Baron Al Rojo Vivo, autres enregistrements en public incontournables du début des eighties.
 

The Birthday Party

Motörhead 1990 The Birthday Party
No Sleep ‘Til Hammersmith mis à part, nous avons ici un des tout meilleurs live de Motörhead avec Nö Sleep At All. Bien que paru en 1990, l’enregistrement date du 26 Juin 1985, commémorant le dixième anniversaire de la bande à Lemmy. A l’origine sorti en 1986 au format VHS, l’album est malheureusement amputé de Stay clean et, plus incompréhensible, d’Overkill. L’ordre des morceaux se voit également bouleversé. Qu’est ce qui fait de ce live un incontournable ? Tout d’abord c’est le premier qui voit Motörhead se produire sous forme d’un quatuor : Lemmy, Phil Campbell, Michael « Würzel » Burston et Pete Gill (transfuge de Saxon). Ensuite, c'est l’occasion de découvrir Mean machine et Nothing up my sleeve, deux titres du futur Orgasmatron. Enfin, il se dégage de cette prestation une énergie communicative avec un Killed by death dantesque à vous filer la chair de poule. A posséder absolument.

Mela Ananda

Je ne suis d’ordinaire pas fan de musique instrumentale, pourtant j’ai succombé au charme de My Sleeping Karma. C’était le 21 Juin 2019, sous la tente de la « Valley scene » du Hellfest. Après 40 minutes d’invitation au voyage dans un univers musical hautement psychédélique, faisant référence à l’hindouisme, je repars l’esprit habité par des images oniriques. C’est là toute la force du quartette allemand : nous téléporter dans des contrées que seul l’art nous autorise à atteindre. Fort de cette expérience et histoire de prolonger le plaisir, je me procure Mela Ananda. L’album enregistré à Paris, Anvers et Stuttgart, fait la part belle aux musiciens, au détriment d’une assistance à peine audible (curieux pour un album live). Chacun des acteurs nous délivre sa partition avec une précision redoutable, nous faisant décoller pour une exploration hypnotique de son répertoire. On ferme les yeux, on se laisse transporter, dépaysement garanti.

Decade Of Agression

 
Decade Of Aggression clôture en beauté une première partie de carrière irréprochable. Slayer à son apogée avec une discographie impressionnante de classiques. On parle ici de Show No Mercy, Hell Awaits (le moins essentiel à mes yeux), Reign In Blood (œuvre ultime du Thrash Metal ?) et des plus nuancés mais incontournables South Of Heaven et Seasons In The Abyss. Enregistré lors de la tournée promotionnelle de ce dernier, on y retrouve pas moins de 8 morceaux sur 21 (ça fait peut-être beaucoup). Araya se démène comme un possédé, se reposant sur les guitares redoutables d’efficacité de la paire Hanneman/King et un Dave Lombardo au jeu de batterie impérial. Faisant figure de best of live, Decade Of Aggression entérine la suprématie d’un groupe au firmament du Thrash Metal. La suite de l’œuvre sera moins percutante, voire même décevante. Départ de Lombardo, décès de Hanneman, le groupe est en roue libre.
 

Hellfest

Mass Hysteria
fait partie de ces formations dont les albums studio ne m’ont jamais attiré. Ayant acheté Le bien-être et la paix à sa sortie en 1997, je n’ai pas accroché au style, faisant l’impasse sur la suite de leur discographie. 2011,  Sonisphère d’Amnéville: c’est en spectateur indifférent que je m’apprête à assister au concert de la bande à Mouss. Je prends une grosse claque. Hellfest 2019, pour rien au monde je n’aurais manqué la prestation du groupe. En bon profane se souvenant de son éducation catholique, j’ai tendu l’autre joue. J’ai repris une baffe !!! Le groupe, sur scène, n’a pas à rougir et tient largement la comparaison avec les cadors du genre. Le son est énorme, le public est au rendez-vous, l’ambiance est chaude. J’étais acteur de ce concert, j’adore forcément ce live. En tendant l’oreille et fermant les yeux, je m’entends hurler. Le feu dans l’cerveau ?

Live At Hammersmith '79

Ted Nugent 1997 Live At Hammersmith '79
En 1979, déjà auteur de cinq albums studio et d’un double live, Ted Nugent joui d’une solide renommée, jusqu’à obtenir le statut honorifique et médiatique de guitar hero. Plus populaire aux U.S.A. qu’en Europe, il s’embarque dans une tournée sur le vieux continent, donnant 79 concerts en 85 jours. La réputation scénique du bonhomme l’ayant précédée, on ne l’appelle pas le Motor City Madman pour rien, il joue à guichet fermé au très célèbre Hammersmith Odeon de Londres.  Les promoteurs sentant le bon coup, demandent à Gonzo d’ajouter une autre date. Il refuse à cause d’un emploi du temps chargé, suggérant plutôt de faire un deuxième set le même soir (il en fera trois). Ce Live At Hammersmith ’79 est l’enregistrement de cette soirée. Initialement diffusé à la radio, il se trouve maintenant gravé pour la postérité, 18 ans plus tard. A classer entre Double Live Gonzo et Intensities In 10 Cities.