En 1979 le torchon brule entre Steven Tyler et Joe Perry. Le guitariste
laissera tomber l’affaire pendant l’enregistrement de
Night In The Ruts, pour se lancer en solo avec
Joe Perry Project : réussite
anecdotique. Plombé également par le départ de Brad Whitford, c’est un
Aerosmith bien mal en point, avec
un Steven Tyler rongé par des abus en tous genres, qui sort
Rock In A Hard Place en août 1982
: succès mitigé. Il n’en fallait pas plus aux antagonistes d’hier pour
mettre de côté leurs différents et s’accorder à enregistrer de nouveau
ensemble. Done With Mirrors permet
au gang de boston de revenir timidement sur le devant de la scène avant leur
fructueuse collaboration avec les rappeurs de
Run DMC. Sans être comparable à
Toys In The Attic ou
Rocks, l’album reste un bon cru, annonçant les prochaines orientations musicales
des incontournables Permanent Vacation, Pump et
Get A Grip.
Suck cocks in hell
Adepte de poésie pastorale ou de romantisme lyrique fuyez. Ici point de
bluette. C'est du lourd.
Shitfucker ne fait pas dans la
dentelle, mais dans le gros rouge qui tache. Le nom du groupe fallait déjà
oser, mais si on ajoute un logo des plus douteux et le contenu de la pochette,
le gang de Détroit joue la provoc à fond. Quid de la musique ? C’est un
bouillonnant mélange de punk, black et metal, les influences revendiquées par
le groupe allant de G.B.H. à
Venom en passant par
Motörhead. Les compositions restent minimalistes, fidèles aux formations susnommées.
La production « vintage » et sans fioriture nous renvoie dans les années 80
(Welcome to hell) avec parfois quelques arrangements comiques (Sex dungeon). Les plaisanteries les plus courtes étant les moins longues, le meilleur
(ou le pire c’est selon) de
Shitfucker nous est dispensé ici
en 34 minutes de débauche lubrico-satanique.
Palingenesia
Avec un titre à coucher dehors, et un emballage pas attirant pour deux sous,
mon premier contact avec le nouveau disque de Titan ne commence pas sous les
meilleurs auspices. Coté pochette, la première galette des basques était bien
plus réussie, et celle de Popeye Le Road bien plus drôle. Quant au titre?
C’est la première fois en 40 ans de Metal que je suis obligé d’ouvrir un
dictionnaire pour en comprendre la signification. La palingénésie, du grec
ancien palingenesia, est un concept de philosophie métaphysique qui… Houlà, je
suis en train de vous perdre. Pour faire court, ça se traduit par renaissance.
À l’écoute de ces onze titres, on ne peut qu’acquiescer. 35 ans après leur
unique et quelque peu décevant album studio, Titan nous gratifie d’un retour
convaincant avec une musique empreinte de sonorités modernes qui ne renie pas
pour autant ses origines. Palingenesia dites-vous? Un bon cru.
Le Berceau Des Dieux
Parler de Metal français aujourd’hui se résume trop souvent à ne citer
que Gojira ou
Ultra Vomit. Sans critiquer ces deux formations émérites, qui ont pour vertu de tirer la
scène française vers le haut, on en oublie des groupes moins médiatisés, car
pratiquant une musique ne correspondant pas aux canons du moment. Si, comme
moi, vous avez découvert
Tentation en achetant
Les Hordes Métalliques 665, et que vous avez été peu emballés par leur prestation, revoyez votre
jugement!!! La musique proposée ici, en filiation directe avec les eighties,
bénéficie d’un son moderne bien plus convaincant, mettant en valeur des
compositions de qualité. Petit bémol qui pourrait en rebuter certains, le
contraste entre la tessiture du chant et l’agressivité des guitares (comme sur
Rites Of Chaos de
Demon Eyes). Passé l’effet de surprise,
Le Berceau Des Dieux est un
excellent album de Heavy/Speed à classer aux côtés d’ADX
ou Malédiction.
Intensities In 10 Cities
Intensities In 10 Cities est le
second enregistrement en public de
Ted Nugent, au concept original. Durant la série de concerts donnés pour promouvoir
l’album Scream Dream, Gonzo décide de jouer une vingtaine de nouveaux morceaux. A l'issue de la
tournée, il propose à Epic de garder les dix meilleurs titres captés dans 10
villes différentes, s'évitant ainsi des sessions studios. Neuf compositions
originales jamais enregistrées auparavant, et une reprise tonitruante de
Land of a thousand dances, constituent sa dernière publication pour sa maison de disques. Rien n’est à
jeter, seuls les silences entre chaque plage viennent rompre la dynamique d’un
live haut en couleur. Si aujourd’hui
Ted Nugent me fait régulièrement
grimacer de par la nature de ses propos souvent discutables (à la limite du
complotisme, voire du racisme), le six-cordiste reste une légende
incontournable du Hard Rock américain, dont le talent artistique vaut mieux
que ses diatribes acerbes.
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