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Another Way To Shine

Spiritual Beggars 1996 Another Way To Shine
Carnage, Carcass, Arch Enemy : Michael Amott est unanimement reconnu dans le milieu du Death Metal. En 1992, bien qu’il soit encore membre de Carcass, il fonde Spiritual Beggars avec la complicité de Ludwig Witt (batterie, percussions), et Christian ‘’ Spice’’ Sjöstrand (basse, chant). La musique du trio est aux antipodes de ce que le guitariste a pu produire jusque-là, prônant un retour aux racines du Heavy Metal. Alors que le Neo Metal dépressif, en vogue à cette époque, s’empare des codes et styles sociétaux du moment, faisant notamment l’impasse sur les soli de guitares si caractéristiques du Hard Rock, Another Way To Shine revisite la richesse musicale des années 70 avec brio en nous plongeant dans un Stoner aux ambiances variées, illuminé par la virtuosité et la sensibilité d’un six-cordiste inspiré. Avec ce premier album nominé aux Grammy suédois, Spiritual Beggars s’érige en figure de proue du Stoner européen

Pochette alternative de la réédition de 2007

Volume VI Warts n' All

Août 2020, en pleine pandémie, les Australiens publient ce message : « F@#k you Corona virus! Alors que le monde est effrayé par le sang, la sueur et la bière, Mammoth Mammoth ne peut tout simplement plus exister. On dégage d’ici ! ». Je ne donnais pas cher de la suite de la carrière du groupe. Un an plus tard, la formation melbournienne ressuscite, un nouveau contrat discographique en poche, et un album en prévision. Repoussé, COVID oblige, c’est en novembre 2023 que sort Volume VI Warts n’ All. D’entrée Hell’s likely donne le ton, sonnant comme G.B.H., tandis que le reste du répertoire est plus typé Hard Rock/Metal, croisement entre Motörhead et Black Sabbath (Epitome et son clin d’œil à Paranoid). Le son est brut, sans fioritures, un live authentique avec tous ses défauts (*). Mammoth Mammoth ne réinvente rien, on aime ou on n’aime pas. Moi je valide.

(*) Traduction en français de warts and all.

Atma

Après de longs mois d’absence dus à l’indisponibilité d’un de ses membres, le quatuor d’Aschaffenbourg est de retour avec Atma, pour une cinquième salve studio de Stoner psychédélique. Les connaisseurs ne seront pas dépaysés et retrouveront les ingrédients déjà présents sur Moksha (2015) agrémentés de quelques petites trouvailles sonores flirtant avec l’électro. Pas d’inquiétude, les doses sont tellement homéopathiques, que My Sleeping Karma n’a aucune chance de se retrouver tête d’affiche du prochain Tomorrowland (*). Les mélodies sont simples, toujours aussi envoutantes, emmenées par le jeu de batterie aérien et hypnotique de Steffen Weigand. Selon les musiciens eux-mêmes, Atma raconte l’histoire de leurs vies, celle de quatre amis qui ont traversés une période ponctuée de traumatismes, de douleurs, et d’anxiété, au point de douter de l’existence même de ce disque qui s’avère tout aussi indispensable que son prédécesseur. A écouter ou découvrir absolument.

(*) Plus grand festival électro au monde.

Rise Above The Meadow

Greenleaf 2016 Rise Above The Meadow
Non mesdames et messieurs, le Stoner n’est pas une spécialité exclusivement nord-américaine. L’Europe, plus particulièrement ses régions septentrionales, regorge de formations qui méritent largement votre attention : Spiritual Beggars (le plus connu), The Mushroom River Band, Mannhai, Dozer et bien d’autres. C’est justement de l’envie de certains membres de Dozer de créer un projet parallèle, que nait Greenleaf. Si Tommi Holappa (guitares) reste l’âme constante du groupe suédois, Arvid Hällagård/Jonsson a été reconduit derrière le micro pour nous livrer une prestation gorgée de feeling, évoquant parfois Robert Plant, parfois Jim Morrison. Rise Above The Meadow, dotée d’une production moderne, baigne dans un mélange hallucinogène de « revival seventies » où l’influence prépondérante de Black Sabbath, s’acoquine de réminiscences à la Led Zeppelin, The Doors ou Iron Butterfly. Un septième album magistral (pour ceux qui aiment) illustré d’une magnifique pochette.
 

Spine Of God

Monster Magnet 1991 Spine Of God
En 1991 le Black Album de Metallica, le Nevermind de Nirvana et les Use Your Illusion I et II de Guns N’ Roses monopolisent l’espace musical, laissant peu de place aux groupes et styles émergeant. C’est dans ce contexte que sort Spine Of God, le premier album d’un groupe majeur du Stoner américain : Monster Magnet. Boudé dans son pays (comme un certain Metallica en son temps), Dave Wyndorf et sa bande se tournent vers un label allemand, Glitterhouse Records, qui contribue à faire connaitre la formation en Europe.

Beat Me

Electric Eel Shock 2005 Beat Me
Intégristes de True Metal hostiles à la diversité artistique et au mélange des genres, épargnez-vous la lecture de ces quelques lignes. Pour les autres, je ne sais pas par quelle note commencer cette chronique tant il est difficile de qualifier la musique de ce Beat Me. On pense tour à tour à Black Sabbath, Queens Of The Stone Age, Led Zeppelin ou Pink Floyd… A la frontière du Hard Rock, du Stoner, et du Punk, Electric Eel Shock nous délivre 11 perles de musique bruyante et déjantée accompagnés d'une reprise toute personnelle et très réussie du Iron man de Black Sabbath. Ajoutez à cela des textes non dénués d’humour comme I can hear the sex noise, ou Rock & roll kills the blues, des musiciens qui maitrisent leur sujet et vous obtenez un album rafraichissant, qui, à défaut de plaire à tout le monde, ravira les plus ouverts d’entre vous.
 

Mela Ananda

Je ne suis d’ordinaire pas fan de musique instrumentale, pourtant j’ai succombé au charme de My Sleeping Karma. C’était le 21 Juin 2019, sous la tente de la « Valley scene » du Hellfest. Après 40 minutes d’invitation au voyage dans un univers musical hautement psychédélique, faisant référence à l’hindouisme, je repars l’esprit habité par des images oniriques. C’est là toute la force du quartette allemand : nous téléporter dans des contrées que seul l’art nous autorise à atteindre. Fort de cette expérience et histoire de prolonger le plaisir, je me procure Mela Ananda. L’album enregistré à Paris, Anvers et Stuttgart, fait la part belle aux musiciens, au détriment d’une assistance à peine audible (curieux pour un album live). Chacun des acteurs nous délivre sa partition avec une précision redoutable, nous faisant décoller pour une exploration hypnotique de son répertoire. On ferme les yeux, on se laisse transporter, dépaysement garanti.