Affichage des articles dont le libellé est Punk. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Punk. Afficher tous les articles

Kick Out The Jams

MC5 1969 Kick Out The Jams
Wayne Kramer nous a quitté le 02 février 2024. Ce nom ne dit peut-être plus grand-chose à la nouvelle génération de Metalheads, pourtant il est à l’origine d’un groupe qui a ajouté sa pierre à l’édifice du patrimoine culturel du Heavy Metal : MC5. Fondé en 1964, la formation s’inscrit dans la mouvance de la contreculture américaine, militant pour le droit des noirs et appelant à la révolution. Kick Out The Jams, enregistré live dans leur fief de Detroit, est un condensé d’énergie Rock agrémenté de touches d’Acid Jazz, de psychédélisme et de Blues. L’Amérique de 68 n’avait jamais entendu un tel déluge de décibels, porté par un discours insurrectionnel ultra politisé, qui valut à Kramer et sa bande d’être surveillé par le F.B.I. Blue Oyster Cult, Monster Magnet, Pearl Jam, Rage Against The Machine, Entombed... tous ont été inspirés par ce précurseur du Punk et du Hard Rock. Culte!

City Baby Attacked By Rats

Charged G.B.H. 1982 City Baby Attacked By Rats
Dans la série des groupes Punk qui ont influencé le Heavy Metal, Charged G.B.H. peut se vanter d'avoir joué son petit rôle dans la musique d'un des plus gros groupes du genre, j’ai nommé Metallica. James Hetfield n'hésitait pas à porter des t-shirts du gang de Birmingham au début de sa carrière (Kirk Hammett préférant Discharge). Représentant du Hardcore britannique, Charged G.B.H. évolue dans un style bien plus violent que ses ainés de la première vague de 1977. City Baby Attacked By Rats, leur premier disque, fait suite à un copieux mini LP, Leather, Bristles, Studs And Acne. De Time bomb qui ouvre le bal, à Slit your own throat qui le clôt, ça déboule à 100 à l’heure. Pas de fioriture dans d'inutiles solis. Les guitares sont minimalistes et rapides, le chant hargneux, agrémenté de textes nihilistes non dénuées d’humour. Sick boy sera repris par Slayer sur Undisputed Attitude.

Never Mind The Bollocks, Here's The Sex Pistols

Sex Pistols 1977 Never Mind The Bollocks, Here's The Sex Pistols
Carrière éphémère et groupe intemporel, les Sex Pistols avec Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols, vont marquer le monde de la musique rock pour l’éternité. Déclencheur du mouvement Punk de 1977, l’empreinte des londoniens reste prégnante pour de nombreux groupes évoluant dans la sphère Hard/Heavy. God save the queen, hymne réquisitoire contre la monarchie Britannique, a été repris par Anthrax, Motörhead et Quorthon (leader du groupe de Balck Metal Bathory). Megadeth , Mötley Crüe ont quant à eux choisi Anarchy in the U.K. tandis que Overkill s’attaquait à No feelings et Exodus à Problems. Du Thrash au Glam en passant par le Stoner, les Sex Pistols et, plus généralement le Punk, restent des influences majeures pour les groupes de Metal. Devant faire face à divers obstacles pour empêcher sa sortie, l’album deviendra un véritable succès commercial, unique témoignage studio d’une formation mythique. Allez, je file réécouter Pretty vacant.

Suck cocks in hell

ShitFucker 2013 Suck Cocks In Hell
Adepte de poésie pastorale ou de romantisme lyrique fuyez. Ici point de bluette. C'est du lourd. Shitfucker ne fait pas dans la dentelle, mais dans le gros rouge qui tache. Le nom du groupe fallait déjà oser, mais si on ajoute un logo des plus douteux et le contenu de la pochette, le gang de Détroit joue la provoc à fond. Quid de la musique ? C’est un bouillonnant mélange de punk, black et metal, les influences revendiquées par le groupe allant de G.B.H. à Venom en passant par Motörhead. Les compositions restent minimalistes, fidèles aux formations susnommées. La production « vintage » et sans fioriture nous renvoie dans les années 80 (Welcome to hell) avec parfois quelques arrangements comiques (Sex dungeon). Les plaisanteries les plus courtes étant les moins longues, le meilleur (ou le pire c’est selon) de Shitfucker nous est dispensé ici en 34 minutes de débauche lubrico-satanique.

Dèche A La Ch'touille

Nous sommes à peine sortis d’une période compliquée plombée par le Sars-Cov-2, que plane la menace de quelques psychopathes égocentriques aux visées expansionnistes, n’ayant qu’une seule préoccupation : satisfaire leurs intérêts de mégalos narcissiques. Avouez qu’il y a de quoi devenir paranoïaque et dépressif. Dans ce contexte anxiogène, pourquoi ne pas remettre au gout du jour le bon vieil adage baba cool ‘’Faites l’amour, pas la guerre’’ ? Certes, Dèche A La Ch’touille, c’est moins glamour et poétique. C’est du punk français, dont le rock minimaliste fera fuir plus d’un mélomane coincé, et dont les paroles, pour la plupart basées en dessous de la ceinture, ont de quoi frapper d’apoplexie la cour rapprochée des néo-féministes d’Alice Coffin. Tulaviok nous balance 14 titres de son Queue Pon Paillard sans aucune autre prétention que de nous faire passer un bon moment. Mention spéciale à Nina ma poupée, parodie du tube de Michel Polnareff.
 

Burning Heads

Burning Heads 1992 Burning Heads
Après quelques semaines de fatigue intellectuelle et de paresse neuronale, me voici de retour. A quelques jours du tant attendu quinzième Hellfest, j’ai choisi de vous présenter les albums de quelques groupes qui seront à l’affiche. Je commence par une formation Française à la longévité exceptionnelle : Burning Heads. Le quatuor voit le jour à Orléans en 1987, et évolue dans un registre Punk mélodique souvent comparé à Bad Religion. Si ce premier album éponyme n’est pas le plus emblématique de son exhaustive discographie, il n’en demeure pas moins une bonne surprise avec une reprise détonante de Making plans for Nigel d’XTC (formation de New Wave britannique). Cette excellente entrée en matière, doublée d’une solide réputation scénique, leur permettra de décrocher la première partie d’un certain Noir Désir, sur la mémorable tournée Tostaky. Trente-cinq ans après leur naissance, ils joueront sur la Mainstage 01 de Clisson le vendredi 17 juin.

Beat Me

Electric Eel Shock 2005 Beat Me
Intégristes de True Metal hostiles à la diversité artistique et au mélange des genres, épargnez-vous la lecture de ces quelques lignes. Pour les autres, je ne sais pas par quelle note commencer cette chronique tant il est difficile de qualifier la musique de ce Beat Me. On pense tour à tour à Black Sabbath, Queens Of The Stone Age, Led Zeppelin ou Pink Floyd… A la frontière du Hard Rock, du Stoner, et du Punk, Electric Eel Shock nous délivre 11 perles de musique bruyante et déjantée accompagnés d'une reprise toute personnelle et très réussie du Iron man de Black Sabbath. Ajoutez à cela des textes non dénués d’humour comme I can hear the sex noise, ou Rock & roll kills the blues, des musiciens qui maitrisent leur sujet et vous obtenez un album rafraichissant, qui, à défaut de plaire à tout le monde, ravira les plus ouverts d’entre vous.
 

Hungry For Action

Iron Lizards 2021 Hungry For Action
Presque deux ans après le début de la pandémie, confinements et restrictions ont généré de la frustration chez chacun d’entre nous. On peut aisément comprendre l’appétit à vouloir passer à l’action dès que l’occasion s’est présentée. Hungry For Action c’est 27 minutes tonitruantes de joyeux bordel, du High Energy Rock ’N’ Roll salvateur qui vous fera renoncer aux cotons tiges pour décrasser vos oreilles. De la bouche même du guitariste Elio, Iron Lizards est un clin d’œil aux dieux du Garage Rock que furent les Stooges et MC5, tout en rendant hommage à la scène Rock et Hardcore des années 90, Zeke et The Hellacopters en tête. Ajoutez à cela une petite dose de Motörhead et vous obtenez douze titres sans fioritures qui vont à l’essentiel. Petite précision importante, Iron Lizards c’est du made in France qui évolue dans un style peu représenté chez nous, alors ruez-vous sur cette galette.
 

Pajama Party

Poison Idea, groupe originaire de Portland, vient se frotter avec brio au délicat exercice de l’album de reprises. La palette des styles représentés : Soul, Rythm And Blues, Rockabilly, Rock And Roll, Reggae, Hard Rock... Treize titres éclectiques passés à la moulinette Punk/Hardcore. Ouverture du bal à cent à l’heure avec Kick out the jams (MC5). On enchaine avec les efficaces Vietnamese baby (New York Dolls) et Motörhead (la chanson). Première surprise : le très réussi We got the beat des Go-Go’s (groupe assimilé à la mouvance Pop New Wave américaine). Petit détour par les années 50 avec Endless sleep (Jody Reynolds), Lawdy miss clawdy (Loyd Price) et Jailhouse rock. Retour au Punk : Framethrower love (Dead Boys), New rose (The Damned), Up front (Wipers). Final en beauté avec Harder they come (Jimmy Cliff) et Green onions (Booker T.). Pour ceux qui aiment les disques de reprises : indispensable !!!
 
We got the beat (The Go-Go's)

Jailhouse rock (Elvis Presley)

Green onions (Booker T. And The M.G's)