Lemmy Kilmister disait de
Nashville Pussy que c’est le
dernier grand groupe de Rock And Roll américain en activité. Écumant les
scènes du monde entier depuis le milieu des années 90, et après sept
livraisons studio, Eaten Alive est
leur second album capté en public (en comptant le confidentiel Live In Rennes,
France 1998). Depuis les restrictions liées au COVID, nombre de formations ont
commercialisé des prestations enregistrées en « livestream », sans
auditoire en vis-à-vis. Autant appeler cela un Best Of. Ici c’est de
l’authentique, enregistré à Leeds devant de vrais gens qui gueulent, et un
groupe qui joue à fond.
Low down dirty pig ou
Go motherfucker go résument à eux
seuls ce qu’est la magie d’un concert et son énergie communicative. A classer
aux cotés de If You Want Blood, Double Live Gonzo et
No Sleep ‘til Hammersmith. Indispensable après deux ans de frustrations et d’interdictions de spectacles.
Persona Non Grata
Depuis Tempo Of The Damned sorti en 2004, je dois avouer que l’œuvre discographique d’Exodus n’a pas suscitée un grand intérêt de ma part. Sans être vraiment mauvaises, les dernières productions de ces pionniers du Thrash, n’arrivaient pas à amorcer chez moi, la moindre esquisse de « head banging ». C’est donc avec un petit doute que je pose cette onzième livraison studio sur la platine. L’entame, avec Persona non grata et R.E.M.F. annoncent la couleur et rassurent le papy thrasher que je suis. C’est du bon voire du très bon Exodus qui se profile, avec un Steve Souza bien énervé qui assure ses vocalises rageuses sur les riffs assassins que seul un Gary Holt en pleine forme pouvait nous assener. Et si les californiens reprenaient le trône de maitre du Thrash laissé vacant par le départ à la retraite anticipée d’un Slayer à bout de souffle créatif?
Heavy Metal Maniac
Qui se souvient du groupe
Exciter (patronyme inspiré par
le titre de Judas Priest)? Peu de monde sans doute. Pourtant, la formation canadienne fait partie
des pionnières en matière de Speed Metal, et a certainement contribué à
influencer bon nombre de groupes de Heavy/Speed/Thrash de tout poil. Sorti
quelques semaines avant
Kill ‘Em All, Heavy Metal Maniac avait de
quoi secouer son auditoire : un son brut, sorte de croisement entre
Motörhead et
Judas Priest, une énergie proche du punk, des riffs simples et accrocheurs emprunts
de naïveté juvénile. Le trio d’Ottawa nous offre neuf titres de débauche
sonore où les morceaux de bravoure que sont
Stand up and fight, Heavy metal maniac, Rising of the dead, côtoient les plus dispensables
Iron dogs ou
Black witch. Certes c’est très mal produit, et ça peut paraitre kitsch
aujourd’hui, mais une fois ce handicap surmonté, on tient un album culte
injustement oublié.
Strike
Après un
Gang Des Saigneurs prometteur,
Attentat Rock signe avec
Strike son troisième et dernier disque. Didier Rochette, guitariste chanteur, s’en
est allé, remplacé par Fabrice Fourgeaud à la guitare et Marc Quee derrière le
micro, entrainant par la même, un changement de style. Jusque-là, les
avignonnais évoluaient aux frontières du Hard Rock et du Heavy Metal avec des
paroles en français. Avec l’arrivée d’un chanteur anglophone, la formation
ambitionne une carrière internationale. Les guitares sonnent plus modernes, se
tournant vers des compositions influencées par les nouvelles vagues anglaise
et américaine. Loin de démériter par rapport à l’œuvre précédente, l’ensemble
fait preuve de maturité et de professionnalisme mais souffre d'un handicap malencontreux
: le manque de hargne du chanteur, trop policé à mon gout. Malgré les
efforts déployés, l’album restera un semi échec. Pas de strike ici, juste un
spare, ce qui en fin de compte n’est pas si mal.
Brand New Sin
Dans les années 90 le Grunge et le Metal Alternatif devaient supplanter le
Heavy Metal et le Hard Rock; dans les années 2000, le Neo Metal était censé
les reléguer au panthéon des musiques ringardes aux côtés d’Yvette Horner
ou de Mireille Mathieu. Mais certains musiciens se sont chargés d’entretenir la flemme d’un rock
dur et pêchu, faisant fi des modes et du dictat des directeurs artistiques des
grandes maisons de disques, les fameuses « major ».
Brand New Sin s’inscrit dans cette
lignée de groupes restés fidèles à un style de musique qui emprunte autant au
Rock Sudiste, qu’à
Black Sabbath ou au
Metallica du
Black Album. Emmené par un chanteur charismatique à la voix rauque et puissante, des
guitares jamais ringardes, un son moderne teinté de références du siècle
dernier, la formation de Syracuse a de quoi séduire les fans de
Down, C.O.C. ou
Black Label Society.
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