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Master Of Disguise

Savage Grace 1985 Master Of Disguise
C’est assez amusant de lire aujourd’hui les critiques de rééditions d’albums comme celui-ci (parus dans les années 80), écrites par des chroniqueurs utilisant des références musicales et un vocabulaire qui n’existaient pas à l’époque. Bon, je me la joue vieux con, mais quand même… Tout d’abord, commençons par saluer le travail du label français Black Dragon/High Dragon Records qui nous a permis de découvrir d’aussi différents talents que Candlemass, Manilla Road, Peer Günt, ou CJSS. Master Of Disguise, première réalisation de Savage Grace (et première référence du label), sort à une époque où le Glam s’installe d’un côté de la scène Metal, et le Speed/Thrash de l’autre. Malheureusement en matière de Speed, on ne peut pas vraiment dire que l’œuvre m’ait donné envie de « headbanguer ». C’est énergique, certes, avec des guitares efficaces, certes, mais j’ai l’impression parfois d’entendre un 33T d’Iron Maiden passé en 45T. Honnête et sympathique.
 

Heavy Metal Maniac

Exciter 1983 Heavy Metal Maniac
Qui se souvient du groupe Exciter (patronyme inspiré par le titre de Judas Priest)? Peu de monde sans doute. Pourtant, la formation canadienne fait partie des pionnières en matière de Speed Metal, et a certainement contribué à influencer bon nombre de groupes de Heavy/Speed/Thrash de tout poil. Sorti quelques semaines avant Kill ‘Em All, Heavy Metal Maniac avait de quoi secouer son auditoire : un son brut, sorte de croisement entre Motörhead et Judas Priest, une énergie proche du punk, des riffs simples et accrocheurs emprunts de naïveté juvénile. Le trio d’Ottawa nous offre neuf titres de débauche sonore où les morceaux de bravoure que sont Stand up and fight, Heavy metal maniac, Rising of the dead, côtoient les plus dispensables Iron dogs ou Black witch.  Certes c’est très mal produit, et ça peut paraitre kitsch aujourd’hui, mais une fois ce handicap surmonté, on tient un album culte injustement oublié.
 

Weird Visions

ADX 1991 Weird Visions
Dans les années 80, ADX était une figure de proue du Heavy Metal à la française. Malgré des critiques peu élogieuses dans Enfer Magazine à la sortie d’Exécution, la formation obtient au fil du temps et des albums, un succès national. Jouissant d’une réputation grandissante en dehors de l’hexagone, les franciliens attirent l’attention d’un des plus gros labels allemands du moment, Noise Records. Avec la promesse d’assurer une bonne exposition médiatique et une meilleure distribution internationale, Weird Visions sera produit chez nos voisins teutons. Seule obligation, chanter en Anglais, afin de toucher une plus large audience. Ce choix déconcerte une partie du public français qui boude un album pourtant bien produit et bien exécuté. Comble de malchance, Noise, au bord du dépôt de bilan, n’assurera pas la promotion de Weird Visions, transformant les rêves de conquête du groupe en échec commercial, et précipitant la mise en veille de ses activités.
 

The Daily Horror News

Risk 1987 The Daily Horror News
S’il est des musiciens que l’on peut taxer d’opportunisme musical ce sont bien ceux de Risk. Je m’explique. Witten, 1967, Heinz Mikus fonde Faithful Breath. La formation évolue dans un registre Rock Progressif enregistrant 2 albums. 1980, après quelques déboires le groupe se sépare, se reforme dans la foulée et enregistre 4 albums. Adoptant un style proche de celui d’Accept, le quatuor n’arrivera jamais à convaincre. 1987, le Speed Metal submerge le monde. Faithful Breath décide de changer de nom et d’identité musicale en accélérant le rythme. C’est sous le patronyme de Risk que The Daily Horror News sort dans les bacs. Tempi rapides flirtant parfois avec le Thrash, chœurs à la Accept, cette première livraison estampillée Metal teuton se laisse gentiment écouter. Le point fort du groupe reste son visuel à base de caricatures d’animaux, amenant un peu de fun là où d’autres abusent de stéréotypes éculés, souvent grotesques.
 

Prepare To Die

Slayer 1983 Prepare To Die
Il est des disques qui m'ont marqué non pas par leur qualité artistique, mais par leur anecdote particulière. C’est le cas de Prepare To Die. Feuilletant Enfer Magazine, je tombe sur une publicité de Record Mail (société de VPC Belge). Dans la liste des imports figure ce Maxi 45 de Slayer. Adepte de Show No Mercy, je passe commande, croyant obtenir l’ultime collector. A la réception de l’objet, grosse déconvenue. Ce n’est pas un album des thrashers Californiens mais celui d’une formation Texane inconnue, portant le même nom, forcée par la suite à se rebaptiser S.A. Slayer. La première déception passée, je pose le vinyle sur ma platine et je découvre avec surprise, quatre titres d’un Speed Metal virevoltant, fortement influencé par le Heavy britannique. Petit bémol, le chant de Steeve Cooper (quand il force dans les aigues) et la production, peuvent être un point de crispation d'un EP prometteur.

Prepare to die

Final holocaust

Unholy book

Vengeance Of Hell

Les années 80 voient la popularité du Heavy Rock s’accroitre à travers le monde. Dans son sillage, un mouvement marginal de musique extrême, le Speed Metal, compte de plus en plus d’adeptes en dépit du manque d’exposition et de soutien que lui accordent les médias audio-visuels et certains magazines soi-disant Rock ‘N' Roll. Deux nations vont se partager l’essentiel de la scène : les Etats-Unis avec Metallica, Anthrax, Slayer (et bien d’autres encore), et l’Allemagne avec Kreator, Sodom, Destruction… C’est dans la patrie de Goethe, que Living Death émerge en 1981. Première cartouche dispensable d’un groupe qui cherche encore son identité musicale, Vengeance Of Hell, est un album de Speed Metal honnête, avec des titres aux riffs accrocheurs et d’autres qui ne cassent pas la baraque. Le vrai point faible de ce disque reste sans doute le chanteur, Thorsten "Toto" Bergmann, dont les vocalises peuvent irriter et finir par lasser.
 

Danger de vie

Quand sort ce deuxième 33 tours de Killers, Bruno Dolheguy a dû faire face à la fronde de ses quatre partenaires de jeu, partis former Titan. Enregistré avant leur départ, aléas du « music business » ou stratégie commerciale délibérée, l’album sortira paradoxalement quelques semaines après celui de ses ex-comparses, sur le même label (Sydney Productions), et souffrant des mêmes carences sonores. L’hymne Heavy metal kids ouvre le bal de fort belle manière suivi de L’assassin, morceau à tiroirs à la mélodie imparable, pièce maitresse de Danger De Vie. S’en suivent l’énergique Bouffon, le dispensable instrumental Parabellum et le speedé Maitre du métal. Cédant à la mode du moment on retrouve l’incontournable et réussie balade Délire de mort. L’album s’achève sur le vindicatif Minorité et le très surprenant et décalé A la santé de Bon (hommage à Bon Scott). Si je devais résumer le match : Killers 1 Titan 0.

Heavy metal kids

L'assassin

Maitre du métal

Titan

1986, Killers se voit amputé des quatre cinquièmes de ses membres, laissant Bruno Dolheguy seul aux commandes du groupe basque. De cette séparation naitra Titan qui enregistre dans la foulée son premier album. La production, comme souvent pour les groupes français de l’époque, n’est pas franchement au rendez-vous, et, sans être foncièrement mauvais, on a du mal à accrocher à un disque, qui, après trois premiers titres efficaces, s’essouffle un peu. En comparaison, Danger De Vie de Killers, sorti trois mois plus tard, avec les mêmes musiciens, contient des morceaux plus convaincants dans un registre musical identique. Ironie du sort, Titan ne produira plus rien en studio, sortira un ultime album live et se séparera en 1989, alors que Bruno Dolhéguy et Killers continueront leur petit bonhomme de chemin, envers et contre tous, proposant à ce jour avec dix-sept albums studio, une des discographies les plus fournie du Metal Français.

Welcome To Hell

Escroquerie musicale pour certains, génie blasphématoire pour d’autres, au début des eighties,  Venom ne laisse personne indifférent. Le trio se démarque de ses concurrents de la NWOBHM par une imagerie satanique et une approche minimaliste de la musique. Welcome To Hell, premier glaviot incantatoire de la formation de Newcastle, sort en 1981. Alliant la verve nihiliste du punk à l’énergie speed de Motörhead, Cronos et sa bande nous assène 11 titres dénués de toute finesse. Le son est crade, les vocaux éructés. Les musiciens ne sont pas des esthètes virtuoses façon Joe Satriani ou Yngwie Malmsteen, mais plutôt des bucherons massacrant la mélodie à grands coups de tronçonneuse (Red light fever). Entre un Schizoid qui vous vrille le cerveau et le venimeux Poison, Mayem with mercy nous offre 59 secondes de répit avant que Venom nous achève sur les incontournables Live like an angel (mon préféré) et Witching hour. Jouissif !!!

Kill' Em All

1983, année clé dans l’histoire du Heavy Metal, et Kill’Em All, porté par sa fougue juvénile, y est pour beaucoup. Estampillé Speed Metal à sa sortie, Metallica (20 ans de moyenne d’âge) jette les bases d’un style : le Thrash Metal. Bientôt 40 ans après sa sortie, je ne peux toujours pas parler objectivement de cette œuvre tant elle fut un traumatisme pour mes oreilles. Les grincheux malentendants et autres métalleux du dimanche reprocheront beaucoup de choses à ce disque, à commencer par le chant de James Hetfield. Il n’empêche que cette première production ne contient aucun titre faible. Les morceaux s’enchaînent, rythmés et en majorité ultra rapides, brillamment éclairés par les soli de Kirk Hammett; Anesthesia pulling teeth met en lumière l’étendue du talent du regretté Cliff Burton. Kill’Em All c’est 10 torpilles assassines, un monument de la musique, un incontournable du Metal, n’en déplaise à ses détracteurs.
 

Vicious Attack

Sorti deux ans après le fabuleux Kill ’Em All (oui je sais j’en fait trop), Vicious Attack arrive trop tard pour devenir un incontournable du Speed Metal. Les groupes se la jouant Lucky Luke (*) du riff pullulent aux quatre coins du monde, et, sortir du lot s’avère être une tâche ardue. Abattoir ne démérite pas pour autant. Ce premier opus a de quoi séduire avec des titres rapides et agressifs à souhait (Scream from the grave, Don’walk alone), originaux (Vicious Attack), en passant par le clin d’œil à Motörhead (reprise convaincante de Ace of spades). Mais voilà, le train est passé, et ce n’est pas un ennuyeux The Only Safe Place, leur second album, qui leur permettra de raccrocher les wagons. 

(*) Lucky Luke, cow-boy de BD réputé pour tirer plus vite que son ombre (c’est pour mieux expliquer ma métalphore même si elle ne fait rire que moi).

Scream from the grave

The enemy

Ace of spades