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The Eagle Has Landed

Saxon 1982 The Eagle Has Landed
Si Saxon, aujourd’hui, semble être pour certain un groupe de second ordre, il n’en n’a pas toujours été ainsi. Dans la première moitié des années 80, la popularité des natifs de Barnsley, tutoyait celle d’un Judas Priest et faisait jeu égal voire dépassait celle d’Iron Maiden. The Eagle Has Landed, leur premier album live, en est l’illustre témoignage, surpassant de la tête et des épaules Unleashed In The East (Judas Priest). Enregistré durant la tournée européenne pour promouvoir Denim And Leather, le groupe pioche également dans Strong Arm Of The Law et Wheels Of Steel, ses deux prédécesseurs. Le choix et l’interprétation des titres est redoutable d’efficacité, même si l’on aurait aimé y voir figurer d'autres classiques. La réédition de 2018 corrigera cela en ajoutant quelques bonus. The Eagle Has Landed reste un des meilleurs live de la décennie. Ecoutez l'enchainement Fire in the sky/Machine gun et vous serez convaincu.

Volume VI Warts n' All

Août 2020, en pleine pandémie, les Australiens publient ce message : « F@#k you Corona virus! Alors que le monde est effrayé par le sang, la sueur et la bière, Mammoth Mammoth ne peut tout simplement plus exister. On dégage d’ici ! ». Je ne donnais pas cher de la suite de la carrière du groupe. Un an plus tard, la formation melbournienne ressuscite, un nouveau contrat discographique en poche, et un album en prévision. Repoussé, COVID oblige, c’est en novembre 2023 que sort Volume VI Warts n’ All. D’entrée Hell’s likely donne le ton, sonnant comme G.B.H., tandis que le reste du répertoire est plus typé Hard Rock/Metal, croisement entre Motörhead et Black Sabbath (Epitome et son clin d’œil à Paranoid). Le son est brut, sans fioritures, un live authentique avec tous ses défauts (*). Mammoth Mammoth ne réinvente rien, on aime ou on n’aime pas. Moi je valide.

(*) Traduction en français de warts and all.

The Murderess Metal Road Show

Lizzy Borden 1985 The Murderess Metal Road Show
Lizzy Borden tient son nom d’une héroïne d’un célèbre fait divers américain de la fin du 19e siècle. Accusée d’avoir tué son père et sa belle-mère à coups de hache, Lizzie fut acquittée faute de preuves et de mobile (malgré des suspicions d’inceste). Devenue une icône féministe et folklorique, elle fit l’objet d’une comptine pour enfant : Lizzie Borden took an ax. La parenthèse culturelle refermée, intéressons nous au contenu de ce Metal Murderess Road Show. Emmenés par leur chanteur Lizzy Borden (Gregory Charles Harges), les angelins nous livrent une version live de leurs deux premiers micro-sillons, Giv ‘Em The Axe et Love You To Pieces, agrémentés du Live and let die des Wings. Musicalement proche d’Iron Maiden sans en avoir le génie, le groupe connaitra un certain succès sur sa terre natale sans jamais vraiment s’imposer en Europe. Sympathique tout au plus, à ranger aux côtés de Savage Grace.

Defenders Of The Faith

Judas Priest 1984 Defenders Of The Faith
Dans la série album quadragénaire, en voilà un autre qui a marqué son époque : Defenders Of The Faith. Cette neuvième parution de Judas Priest est dans la juste continuité de son prédécesseur, Screaming For vengeance, qui lui a ouvert les portes du succès outre atlantique, lui permettant de jouer à l’affiche de l’US Festival (San Bernardino 1983). L’incontournable Freewheel burning, toujours joué en concert, ouvre le bal de fort belle manière, suivi du non moins efficace Jawbreaker. Rock hard ride free vient casser le rythme, avec son tempo plus lent et une mélodie empreinte de claviers formatée pour faire plaisir aux toutes puissantes radios américaines. La face A se termine par un autre classique, The sentinel. Malheureusement la face B est un cran en dessous, faisant pour moi de Defenders Of The Faith un album prévisible, sans pour autant égaler Screaming For vengeance. Certains puristes vous diront le contraire.

First Visit


Rogue Male
, groupe britannique formé par l'irlandais Jim Lyttle, était censé devenir, selon le magazine Kerrang, la nouvelle grosse sensation en provenance de la perfide Albion. Délivrant une musique à la croisée des chemins entre punk (dont Lyttle a côtoyé la scène) et hard rock/heavy, First visit, première livraison du groupe, est une vraie bonne petite claque. S’appuyant sur une imagerie post-apocalyptique influencée par Terminator et Mad Max, le groupe nous délivre des titres imparables qui parfois nous rappellent, dans l’exécution, un certain Mötörhead (Crazy motocycle, Get off my back, Unemployment). Rien à jeter sur cette galette d’un groupe qui a une véritable identité sonore. Hélas, Rogue Male disparaitra aussi vite qu’il est apparu, après la sortie de son deuxième album, Animal man. Ce dernier lui vaudra le droit d’apparaitre à la télévision française, aux enfants du rock, jouant une reprise endiablée du Pretty vacant des Sex Pistols. Culte!!!

Torch

Torch 1983 Torch
Comment un directeur artistique peut-il imposer le choix d’une illustration aussi moche? Même un fantasme inassouvi sur le bronzage de la Schtroumpfette durant sa puberté, ne peut justifier une telle faute de gout pour ce qui peut être classé parmi les meilleures sorties européennes de 1983. Pourtant c’est l’année de Pyromania, Holy Diver, Shout At The Devil, Kill’ Em All, Show No Mercy… Au milieu de tout cela, Torch sort un premier album de qualité, unanimement salué par la critique. Si Warlock n’est pas le morceau le plus approprié pour ouvrir les hostilités, Beauty and the beast, Watcher of the night ou Hatchet man apportent un peu de mordant, plaçant les dix compositions des Suédois largement au-dessus du lot de pas mal de productions britanniques ou américaines. Passé le choc psychologique de la pochette, le contenu vaut plus que le détour. Parfois oublié des spécialistes, un incontournable de ma métalthèque.

La version ci-dessous est agrémentée de 8 titres bonus issus des 2 EP (Fire Raiser!! et 3 Track 12 Inch)

Palingenesia

Titan 2021 Palingenesia
Avec un titre à coucher dehors, et un emballage pas attirant pour deux sous, mon premier contact avec le nouveau disque de Titan ne commence pas sous les meilleurs auspices. Coté pochette, la première galette des basques était bien plus réussie, et celle de Popeye Le Road bien plus drôle. Quant au titre? C’est la première fois en 40 ans de Metal que je suis obligé d’ouvrir un dictionnaire pour en comprendre la signification. La palingénésie, du grec ancien palingenesia, est un concept de philosophie métaphysique qui… Houlà, je suis en train de vous perdre. Pour faire court, ça se traduit par renaissance. À l’écoute de ces onze titres, on ne peut qu’acquiescer. 35 ans après leur unique et quelque peu décevant album studio, Titan nous gratifie d’un retour convaincant avec une musique empreinte de sonorités modernes qui ne renie pas pour autant ses origines. Palingenesia dites-vous? Un bon cru.
 

Le Berceau Des Dieux

Tentation 2021 Le Berceau Des Dieux
Parler de Metal français aujourd’hui se résume trop souvent à ne citer que Gojira ou Ultra Vomit. Sans critiquer ces deux formations émérites, qui ont pour vertu de tirer la scène française vers le haut, on en oublie des groupes moins médiatisés, car pratiquant une musique ne correspondant pas aux canons du moment. Si, comme moi, vous avez découvert Tentation en achetant Les Hordes Métalliques 665, et que vous avez été peu emballés par leur prestation, revoyez votre jugement!!! La musique proposée ici, en filiation directe avec les eighties, bénéficie d’un son moderne bien plus convaincant, mettant en valeur des compositions de qualité. Petit bémol qui pourrait en rebuter certains, le contraste entre la tessiture du chant et l’agressivité des guitares (comme sur Rites Of Chaos de Demon Eyes). Passé l’effet de surprise, Le Berceau Des Dieux est un excellent album de Heavy/Speed à classer aux côtés d’ADX ou Malédiction.

Live Fire

Torch 2022 Live Fire
Ambassadeur et légende du Heavy Metal scandinave, Torch débute sa carrière en 1980 pour la stopper six ans plus tard, avec deux albums dans sa besace. Après une tentative de retour avortée, c’est en 2013 que le combo refait surface avec les musiciens d’origine, exception faites du guitariste Claus Wildt qui sera suppléé par Hocky Nyström. Participant au Sweden Rock Festival 2018, les suédois y captent leur performance. Piochant dans l’intégralité de leur courte discographie, agrémentée de l’inédit Feed the flame, le groupe délivre une prestation solide. Retardé par la composition du futur album Reignited, Live Fire est mis de côté pour finalement sortir en 2022. Bien que manquant un peu de folie à mes yeux, cet enregistrement en public reste une belle entrée en matière pour découvrir une formation culte. Malheureusement, ce sera aussi le dernier témoignage discographique du vocaliste Dan Dark, contraint d’abandonner ses partenaires pour raisons médicales.
 

Anthems

Anthrax 2013 Anthem
Anthems devait être intégré en bonus à la version spéciale de Worship Music. Les objectifs marketing et les besoins bassement mercantiles de la maison de disque feront que le EP sortira conjointement avec l’édition limitée. Voilà pour la petite histoire. Quid de la musique ? Ceux qui connaissent un peu la discographie des New-Yorkais, savent qu’Anthrax est habitué aux reprises. I’m eighteen figurait sur Fistfull Of Metal, God save the queen sur Armed And Dangerous ; je pourrais parler également de I’m the man, Penikufesin et bien d’autres encore. L’intérêt du disque, vient du choix des titres et leur interprétation, fidèle aux originaux. Si Anthem, T.N.T., Jailbreak semblent évidents car appartenant au répertoire de Rush, AC/DC et Thin Lizzy, Smokin (Boston), Keep on runnin (Journey) Big eyes (Cheap Trick) sont beaucoup plus surprenants car issus d’une scène commerciale, pas très prisée des Thrasheurs. Un bon moment de Rock And Roll.
 

NOLA

Down 1995 NOLA
Entre deux albums de Pantera, l’hyperactif Philip Hansen Anselmo s’ennuie. Pour tuer le temps, le bouillonnant chanteur multiplie les apparitions dans diverses formations. En son fief de La Nouvelle Orléans, il partage son activité entre Superjoint Ritual et Down. Pour ce dernier projet, il s’entoure de Pepper Keenan (Corrosion Of Conformity), Jimmy Bower (Eyehategod), Kirk Windstein et Todd Strange (Crowbar), tous potes de longue date, et enregistre NOLA. Dès les premières notes on pense instantanément à Black Sabbath à qui on aurait ajouté des influences de Rock Sudiste et une pincée de Hardcore. Écoutez sans hésiter Stone the crow qui résume à lui seul un album musicalement riche, composé par des artistes talentueux. A une époque on aurait qualifié la musique de Down de Heavy Metal, aujourd’hui on appelle cela du Sludge (boue), en référence aux zones marécageuses de Louisiane. Unanimement salué par les critiques, NOLA sera rapidement certifié platine.
 

Year Of The Demon

Night Demon 2022 Year Of The Demon
Durant les mois de restrictions liés au Covid, certains artistes se sont mis à taper le bœuf à distance pendant que d’autres, plus mercantiles, donnaient des concerts diffusés en streaming, devant une assistance invisible et silencieuse. Night Demon a préféré sortir quatre inédits (uniquement disponibles en 45 T), aujourd’hui regroupés sur Year Of The Demon, complétés de six reprises. Fast bites (Le Griffe), 100 MPH (Cirith Ungol), The Sun Goes Down (Thin Lizzy), font partie d’un patrimoine musical dont on avait presque oublié l’existence alors que Wasted Years (Iron Maiden) semble plus convenu, et que la vraie surprise vient des live de In trance et I’m a robot man, vieux titres de Scorpions, qui voient Uli Jon Roth participer à la fête. Coté inédits, mis à part Vystria flirtant avec le speed/thrash du début 80, le reste sonne dans la tradition de ce que le groupe a déjà produit.
 

Finisterra

Mägo De Oz 2000 Finisterra
Formé en 1988 sous le nom de Transylvania (hommage à Iron Maiden), le groupe adopte son patronyme en 1989. Intégrant des instruments comme le violon et la flute, les madrilènes n’hésitent pas à inclure dans leurs morceaux inspirés par la "Vierge De Fer", des éléments de musique classique, celtique et folk. Ajouter à cela le chant en Espagnol, et vous obtenez un mélange détonnant susceptible de faire fuir les néo-métalleux. Pourtant, la langue de Cervantès se marie très bien avec le Heavy Metal riche et varié de Mägo De Oz. S’il fallait encore prouver au grand public ignorant tout du Metal, que la diversité stylistique de ce genre musical tant décrié, dépasse de loin les stéréotypes qui lui sont affublés, Finisterra reste une belle entrée en matière. Cerise sur le gâteau, les heureux possesseurs de la version vinyle peuvent mieux se délecter d’une pochette à l’humour décalé, bourrée de grivoiseries.
 

Sad Wings Of Destiny

Judas Priest 1976 Sad Wings Of Destiny
Paradoxalement, j’ai découvert Judas Priest en 1982 avec Sad Wings Of Destiny, alors que cette même année sortait l’incontournable Screaming For Vengeance. A la première écoute je n’ai pas accroché de suite, quelque peu rebuté par les vocalises de Rob Halford. Prenant le temps de m’approprier l’œuvre, la conclusion semble ensuite évidente : ce disque est une pièce maitresse de la discographie du groupe aux côtés de Screaming For Vengeance, Defender Of The Faith, Turbo, et Painkiller. Avec ce deuxième opus, le Priest défini presque tout ce que le Heavy Metal proposera par la suite en termes d’influences et de variations musicales. Si je devais convaincre les plus réticents d’entre vous, Victim of changes, qui ouvre l’album, fait toujours partie de la liste des morceaux joués en concert en 2022. Donc, même si le son peut paraitre un peu daté aujourd’hui, écoutez les enchainements Dreamer deceiver/Deceiver et Epitath/Island of domination.

Live Shit: Binge & Purge

Metallica 1993 Live Shit: Binge And Purge
Il est de bon ton, pour les puristes nostalgiques aux tympans englués de cérumen et les ignorants boutonneux découvrant le Metal avec les formations actuelles, de vilipender ce qui restera certainement comme le plus grand groupe de Heavy de l’histoire : Metallica. Les Californiens n’ayant jamais fait les choses comme les autres, proposent avec l’incontournable Live Shit : Binge & Purge, plus de 8h de concerts concentrés sur 3 VHS et 3 CD. Bien sûr il y a quelques longueurs, bien sûr le Black Album (que je déteste tant) est sur-représenté, mais Metallica, une fois sur les planches, met tout le monde d’accord, se donnant à fond pour son public. Même si aujourd’hui les Four Horsemen ont vieillis, coupant leur vodka avec du jus d’oranges, ils n’en demeurent pas moins redoutables quand il s’agit de tenir une scène. J’irai les revoir (dans le snake pit) le 26 juin sur la Mainstage 01 du Hellfest.
 

Strike

Attentat Rock 1985 Strike
Après un Gang Des Saigneurs prometteur, Attentat Rock signe avec Strike son troisième et dernier disque. Didier Rochette, guitariste chanteur, s’en est allé, remplacé par Fabrice Fourgeaud à la guitare et Marc Quee derrière le micro, entrainant par la même, un changement de style. Jusque-là, les avignonnais évoluaient aux frontières du Hard Rock et du Heavy Metal avec des paroles en français. Avec l’arrivée d’un chanteur anglophone, la formation ambitionne une carrière internationale. Les guitares sonnent plus modernes, se tournant vers des compositions influencées par les nouvelles vagues anglaise et américaine. Loin de démériter par rapport à l’œuvre précédente, l’ensemble fait preuve de maturité et de professionnalisme mais souffre d'un handicap malencontreux : le manque de hargne du chanteur, trop policé à mon gout. Malgré les efforts déployés, l’album restera un semi échec. Pas de strike ici, juste un spare, ce qui en fin de compte n’est pas si mal.
 

Brand New Sin

Brand New Sin 2002 Brand New Sin
Dans les années 90 le Grunge et le Metal Alternatif devaient supplanter le Heavy Metal et le Hard Rock; dans les années 2000, le Neo Metal était censé les reléguer au panthéon des musiques ringardes aux côtés d’Yvette Horner ou de Mireille Mathieu. Mais certains musiciens se sont chargés d’entretenir la flemme d’un rock dur et pêchu, faisant fi des modes et du dictat des directeurs artistiques des grandes maisons de disques, les fameuses « major ». Brand New Sin s’inscrit dans cette lignée de groupes restés fidèles à un style de musique qui emprunte autant au Rock Sudiste, qu’à Black Sabbath ou au Metallica du Black Album. Emmené par un chanteur charismatique à la voix rauque et puissante, des guitares jamais ringardes, un son moderne teinté de références du siècle dernier, la formation de Syracuse a de quoi séduire les fans de Down, C.O.C. ou Black Label Society.
 

Resurrection

Halford 2000 Resurrection
Intituler son premier album Resurrection quand on a Metal God comme pseudonyme, avouez qu’il y a de quoi sourire. Et pourtant, en quittant Judas Priest le 4 juillet 1991, alors que la formation anglaise est au sommet de sa popularité, Rob Halford ne se facilitera pas la tâche.  Auteur de deux albums de Metal contemporain avec Fight, groupe qu’il fonde juste après son départ, et d’une digression industrielle avec Two, sa carrière solo a du mal à décoller. En 2000, c’est donc sous son propre patronyme que sort le bien nommé Resurrection. Cette prèche marque un retour aux sources du Heavy Metal tel que Rob le pratiquait avec Judas Priest. L’ensemble des compositions est de bonne facture, malgré une petite baisse de régime sur la fin avec les très dispensables Temptation et Drive. A noter que Bruce Dickinson vient jouer les enfants de cœur sur The one you love to hate.