Plantons le décor. 1987: la scène est partagée entre le Speed/Thrash d’un côté
et le Glam Metal de l’autre. Le rock dur façon
AC/DC ou
Motörhead ne fait plus recette,
ringardisé par une meute de jeunes loups au look féminisé, cheveux
permanentés, maquillés de la tête aux pieds et engoncés dans leur Spandex
moule burnes. Entre un Thrash jugé trop agressif pour ses oreilles fragiles et,
la musique sirupeuse pour adolescentes prépubères, proposée par les formations
de Hair Metal, le hardos n’y trouve pas son compte. Le salut viendra d’un
groupe quasi inconnu de la sphère hard :
The Cult. Arrivant directement du milieu Rock Gothique, Ian Astbury et Billy
Duffy s’adjoignent les services de Rick Rubin (producteur de
Slayer). Le résultat : un des meilleurs disques de Hard Rock de la décennie.
Morceaux à écouter en priorité : TOUS. A noter une reprise réussie de
Born to be wild.
Impact Is Imminent
Curieux parcours que celui d'Exodus. Alors que le cultissime
Bonded by blood (1985), lui
prédisait un glorieux avenir au panthéon du Thrash, le groupe restera scotché
derrière ses plus sérieux adversaires, plombé par d'incessants changements de
musiciens. Impact is imminent, sa quatrième production, enregistre le départ de Tom Hunting (membre
fondateur), remplacé derrière les fûts par John Tempesta (technicien batterie
de Charlie Benante). Cet album est intéressant à plus d'un titre, terminant
avec panache une première partie de carrière chaotique. Les futures
réalisations seront loin d’atteindre la qualité de cette galette (exception
faite de Tempo of the damned en
2004). Sans révolutionner le genre, les titres font mouche avec les entêtants
Lunatic parade et
Within the walls of chaos. Le disque se clôture sur un intéressant
Changing of the guard et le très énergique et bien nommé
Thrash under pressure. Du bon Exodus comme il n’en
existera plus avant 2021?
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