Dans les années 80, ADX était une
figure de proue du Heavy Metal à la française. Malgré des critiques peu
élogieuses dans Enfer Magazine à la sortie d’Exécution, la formation obtient au fil du temps et des albums, un succès national.
Jouissant d’une réputation grandissante en dehors de l’hexagone, les
franciliens attirent l’attention d’un des plus gros labels allemands du
moment, Noise Records. Avec la promesse d’assurer une bonne exposition
médiatique et une meilleure distribution internationale,
Weird Visions sera produit chez
nos voisins teutons. Seule obligation, chanter en Anglais, afin de toucher une plus large audience. Ce choix déconcerte une partie du public français qui boude
un album pourtant bien produit et bien exécuté. Comble de malchance, Noise, au
bord du dépôt de bilan, n’assurera pas la promotion de
Weird Visions, transformant les rêves de conquête du groupe en échec commercial,
et précipitant la mise en veille de ses activités.
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Hooked
Qu’il soit Glam ou Thrash, le Metal, début 90, n’a plus la cote. Le Grunge balaye tout sur son passage. Fini les looks
extravagants de la scène Hair Metal, la mode est aux vestes de
bucheron. La jeunesse américaine, désabusée, se tourne vers une musique plus
directe et nihiliste à l’image du mouvement Punk de 1977. Dans ce
contexte, Hooked, cinquième album de Great White, annonce le déclin. Non pas que ce disque soit mauvais, bien au contraire.
Ici on navigue entre AC/DC (The original queen of sheba), et Led Zeppelin (Cold hearted lovin’) où la voix de Jack Russel (disparu le 15/08/2024) n’est pas sans évoquer celle de Robert
Plant. Ajouter à cela une excellente reprise de Can’t shake it
(Angel City) et le génial Congo square, on tenait une référence en matière de Hard Rock. Malheureusement, les
très dispensables balades
Lovin’ kind et
Afterglow viennent une peu gâcher
l’ensemble.
Pochette alternative à la précédente jugée trop sexy
The Wayward Sons Of Mother Earth
A l’origine de Skyclad, on trouve des musiciens bien établis sur la scène britannique : Martin
Walkyer, chanteur et parolier de talent (qui vient de mettre un terme à sa
collaboration avec Sabbat), Steve Ramsey (guitare) et Graeme English (basse) en provenance de
Pariah/Satan. Si Skyclad est considéré comme
le pionnier du Folk Metal,
The Wayward Sons Of Mother Earth
s’inscrit plutôt dans un registre Thrash Metal aux mélodies bien senties. Il
faut attendre
The widdershins jig et son riff
entêtant, pour se laisser entrainer dans une ambiance folk moyenâgeuse,
envouté par la mélodie imparable distillée par le violon et la flute.
L’ensemble des morceaux fait la part belle au phrasé si particulier de Martin
Walkyer, espèce de chant incantatoire d’un gourou maléfique, haranguant ses
adeptes lors d’un rituel initiatique. Agrémenté de deux passages acoustiques
et d’une balade que ne renierai pas
Manowar, cette première livraison est une vraie réussite.
Spine Of God
En 1991 le Black Album de
Metallica, le Nevermind de
Nirvana et les
Use Your Illusion I et
II de
Guns N’ Roses monopolisent
l’espace musical, laissant peu de place aux groupes et styles émergeant. C’est
dans ce contexte que sort
Spine Of God, le premier album d’un groupe majeur du Stoner américain :
Monster Magnet. Boudé dans son pays (comme un certain
Metallica en son temps), Dave
Wyndorf et sa bande se tournent vers un label allemand, Glitterhouse Records,
qui contribue à faire connaitre la formation en Europe.
Decade Of Agression
Decade Of Aggression clôture en
beauté une première partie de carrière irréprochable.
Slayer à son apogée avec une
discographie impressionnante de classiques. On parle ici de
Show No Mercy, Hell Awaits (le moins essentiel
à mes yeux), Reign In Blood (œuvre
ultime du Thrash Metal ?) et des plus nuancés mais incontournables
South Of Heaven et
Seasons In The Abyss. Enregistré lors de la tournée promotionnelle de ce dernier, on y retrouve
pas moins de 8 morceaux sur 21 (ça fait peut-être beaucoup). Araya se démène
comme un possédé, se reposant sur les guitares redoutables d’efficacité de la
paire Hanneman/King et un Dave Lombardo au jeu de batterie impérial. Faisant
figure de best of live,
Decade Of Aggression entérine la
suprématie d’un groupe au firmament du Thrash Metal. La suite de l’œuvre sera
moins percutante, voire même décevante. Départ de Lombardo, décès de Hanneman,
le groupe est en roue libre.
Metallica
Difficile de critiquer une œuvre dont le succès commercial est indiscutable.
Pourtant je n'aime pas ce disque. Hormis
Enter sandman, tube qui est à Metallica ce
que Smoke on the water est à
Deep Purple, les très radiophoniques
Nothing else matters et
The unforgiven, le reste m'ennuie profondément. Sous la houlette de Bob Rock, le groupe a
délaissé ses racines Speed/Thrash au profit d’une musique plus facilement
écoutable, en phase avec les attentes d’un grand public qui va propulser le
quatuor au rang de star mondiale du Rock. Moi, je n'y trouve pas mon compte.
Quitte à écouter du Heavy autant aller voir du côté de
Machine Head, COC ou
Pantera. Je laisse ce Black Album aux
Metalleux en costard cravate qui se sont mis à écouter ce
Metallica là, en pensant se
donner un côté bad boy et subversif...
Kill 'Em All c'est tout ce que
j'ai à dire.
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