Durant les périodes de restrictions liées au Covid, certains artistes se sont
mis à taper le bœuf à distance pendant que d’autres, plus mercantiles,
donnaient des concerts diffusés en streaming, devant une assistance invisible
et silencieuse. Night Demon a
préféré sortir quatre inédits (uniquement disponibles en 45 T), aujourd’hui
regroupés sur Year Of The Demon, complétés de six reprises.
Fast bites (Le Griffe), 100 MPH (Cirith Ungol), The Sun Goes Down (Thin Lizzy), font partie d’un patrimoine musical dont on avait presque oublié
l’existence alors que
Wasted Years (Iron Maiden) semble plus convenu, et que la vraie surprise vient des live de
In trance et
I’m a robot man, vieux titres de Scorpions, qui voient Uli Jon Roth participer à la fête. Coté inédits, mis à part
Vystria flirtant avec le
speed/thrash du début 80, le reste sonne dans la tradition de ce que le groupe
a déjà produit.
Ten Years Of Crap - Live -
Trois ans après Rebel Dayz, nos 3 pistoleros de Basse-Saxe sont de retour avec un double album
enregistré en public. Ten Years Of Crap – Live –, commémore plus de dix années
d’existence vouée au sacrosaint Rock ‘N’ Roll tant défendu par Lemmy. Les
quatre réalisations studio sont passées en revue avec une surreprésentation
étonnante de Nitrogods (paru en 2012). Le groupe ne s’embarrasse pas de
superflu, ça sonne authentique. Forcément, on pense à Motörhead, influence
assumée par Claus « Oimel » Larcher pour lancer Damn right, titre sur lequel
Henny Wolter semble, durant quelques notes, habité par l’esprit de « Fast »
Eddie Clarke qu’il a côtoyé dans Bastards. Un peu de wah-wah, pas mal de
slide, un duel basse/guitare sur un Back home aux accents de
Thin Lizzy, en dix-neuf titres, Nitrogods nous raconte toute l’histoire du
Hard Rock avec l’adhésion d’un public que l’on aurait aimé plus présent.
Atma
Après de longs mois d’absence liés à l’indisponibilité d’un de ses membres, le
quatuor d’Aschaffenbourg est de retour avec Atma, pour une cinquième salve
studio de Stoner psychédélique. Les connaisseurs ne seront pas dépaysés et
retrouveront les ingrédients déjà présents sur Moksha (2015) agrémentés de
quelques petites trouvailles sonores flirtant avec l’électro. Pas
d’inquiétude, les doses sont tellement homéopathiques, que My Sleeping Karma
n’a aucune chance de se retrouver tête d’affiche du prochain Tomorrowland (*).
Les mélodies sont simples, toujours aussi envoutantes, emmenées par le jeu de
batterie aérien et hypnotique de Steffen Weigand. Selon les musiciens
eux-mêmes, Atma raconte l’histoire de leurs vies, celle de quatre amis qui ont
traversés une période ponctuée de traumatismes, de douleurs, et d’anxiété, au
point de douter de l’existence même de ce disque qui s’avère tout aussi
indispensable que son prédécesseur. A écouter ou découvrir absolument.
(*) Plus grand festival électro au monde.
Finisterra
Formé en 1988 sous le nom de
Transylvania (hommage à
Iron Maiden), le groupe adopte son patronyme en 1989. Intégrant des instruments comme
le violon et la flute, les madrilènes n’hésitent pas à inclure dans leurs
morceaux inspirés par la
"Vierge De Fer", des éléments de musique classique, celtique et folk. Ajouter à cela le
chant en Espagnol, et vous obtenez un mélange détonnant susceptible de faire
fuir les néo-métalleux. Pourtant, la langue de Cervantès se marie très bien
avec le Heavy Metal riche et varié de
Mägo De Oz. S’il fallait encore prouver au grand public ignorant tout du Metal, que
la diversité stylistique de ce genre musical tant décrié, dépasse de loin
les stéréotypes qui lui sont affublés,
Finisterra reste une belle
entrée en matière. Cerise sur le gâteau, les heureux possesseurs de la
version vinyle peuvent mieux se délecter d’une pochette à l’humour décalé,
bourrée de grivoiseries.
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