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Headhunter

Krokus 1983 Headhunter
Si les banques, le chocolat et les montres font la fierté de la Suisse, la confédération peut se targuer d’avoir compté en son sein des formations dont la réputation musicale a dépassé le simple statut de la notoriété locale. Hellammer/Celtic Frost, Coroner, Samael, Gothard et Krokus ont largement contribué à porter haut et par-delà les frontières, l’étendard du Metal helvète. Souvent traité comme un simple clone d’AC/DC, Krokus, avec Headhunter, a de quoi faire taire ses détracteurs. Le travail de Tom Allom (producteur attitré de Judas Priest) confère à ce disque une véritable identité dès les premières mesures du titre éponyme. Eat the rich, mid tempo efficace sera repris par David Ellefson (Megadeth) sur l’album No Cover, tandis que Ready to burn se paie le luxe de voir Rob Halford venir pousser la chansonnette. Le meilleur d’un Krokus à son apogée, le groupe s’orientant ensuite vers une musique plus commerciale.

Show No Mercy

Slayer 1983 Show No Mercy
Après de longs mois de fatigue mentale et de panne intellectuelle, je reprends mon clavier pour vous parler d’une œuvre qui vient de célébrer son quarantième anniversaire : Show No Mercy. Sorti quelques mois à peine après Kill ‘Em All, Slayer nous délivre une musique vindicative mariant la vélocité de Metallica à la brutalité primale du trio de Newcastle upon Tyne : Venom. Si cette première galette est moins prisée que Reign In Blood, elle jette les bases d’un Thrash Metal dont Slayer restera un des rares représentant intègre toute sa carrière durant. Les influences d’Iron Maiden et Judas Priest ne sont pas encore totalement digérées, mais King et Hanneman nous délivrent des riffs assassins accompagnés par un Tom Arraya hurlant ses lignes vocales comme un possédé, le tout rythmé par un monstre de la batterie : Dave Lombardo. Quarante ans après, ce disque reste un incontournable brûlot qui a plutôt bien vieilli.
 

Torch

Torch 1983 Torch
Comment un directeur artistique peut-il imposer le choix d’une illustration aussi moche? Même un fantasme inassouvi sur le bronzage de la Schtroumpfette durant sa puberté, ne peut justifier une telle faute de gout pour ce qui peut être classé parmi les meilleures sorties européennes de 1983. Pourtant c’est l’année de Pyromania, Holy Diver, Shout At The Devil, Kill’ Em All, Show No Mercy… Au milieu de tout cela, Torch sort un premier album de qualité, unanimement salué par la critique. Si Warlock n’est pas le morceau le plus approprié pour ouvrir les hostilités, Beauty and the beast, Watcher of the night ou Hatchet man apportent un peu de mordant, plaçant les dix compositions des Suédois largement au-dessus du lot de pas mal de productions britanniques ou américaines. Passé le choc psychologique de la pochette, le contenu vaut plus que le détour. Parfois oublié des spécialistes, un incontournable de ma métalthèque.

La version ci-dessous est agrémentée de 8 titres bonus issus des 2 EP (Fire Raiser!! et 3 Track 12 Inch)

Heavy Metal Maniac

Exciter 1983 Heavy Metal Maniac
Qui se souvient du groupe Exciter (patronyme inspiré par le titre de Judas Priest)? Peu de monde sans doute. Pourtant, la formation canadienne fait partie des pionnières en matière de Speed Metal, et a certainement contribué à influencer bon nombre de groupes de Heavy/Speed/Thrash de tout poil. Sorti quelques semaines avant Kill ‘Em All, Heavy Metal Maniac avait de quoi secouer son auditoire : un son brut, sorte de croisement entre Motörhead et Judas Priest, une énergie proche du punk, des riffs simples et accrocheurs emprunts de naïveté juvénile. Le trio d’Ottawa nous offre neuf titres de débauche sonore où les morceaux de bravoure que sont Stand up and fight, Heavy metal maniac, Rising of the dead, côtoient les plus dispensables Iron dogs ou Black witch.  Certes c’est très mal produit, et ça peut paraitre kitsch aujourd’hui, mais une fois ce handicap surmonté, on tient un album culte injustement oublié.
 

Be My Slave

Bitch 1983 Be My Slave
Formé en 1980, Bitch est le premier groupe signé par Brian Slagel (découvreur de talents qui a lancé les carrières de Metallica, Ratt, Slayer et consort). Emmenée par Betsy « Bitch » Weiss, la formation enregistre en 1982 le titre Live for the whip pour la très prisée compilation Metal Massacre. Suivent le EP Damnation Alley, puis l’album Be My Slave (1983). S’appuyant sur les charmes de sa chanteuse qui joue les Maîtresses dominatrices, les Angelenos (habitants de Los Angeles) optent pour une image BDSM, signant des titres sans équivoque : Be my slave, Leatherbound. Coté musique, c’est du Heavy Metal américain typé eighties, rugueux dans la production, sonnant parfois punk. Sans être renversant artistiquement, Be My Slave choquera les puritains réactionnaires du PMRC de Tipper Gore, qui s’appuieront sur sa pochette et le contenu des paroles pour dénoncer la dangerosité de la musique sur « l’innocente jeunesse américaine ».
 

Watch Out

Watch Out est la première livraison discographique des suédois de Trash. Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, sa musique n’a rien à voir avec un style qui commence à éclore : le Thrash Metal. Ici c’est du Rock burné, plus proche d’AC/DC ou Hanoi Rocks (influences revendiquées par le groupe) que de Slayer ou Metallica. Un chanteur, sorte de Klaus Meine à la voix éraillée, une paire de guitaristes efficace, des compositions solides, que demander de plus ? Même si on baigne dans un Hard Rock à la sauce wallabies qui peut paraitre stéréotypé, les 5 de Stockholm n’hésitent pas à s’octroyer quelques écarts stylistiques avec le funky We gonna get foxes, ou la fausse ballade aux relents d’All right now qu’est Name of the game. L’album s’écoule sans temps mort, on tape du pied, on secoue la tête, on passe un bon moment, c’est là l’essentiel.
 

Prepare To Die

Slayer 1983 Prepare To Die
Il est des disques qui m'ont marqué non pas par leur qualité artistique, mais par leur anecdote particulière. C’est le cas de Prepare To Die. Feuilletant Enfer Magazine, je tombe sur une publicité de Record Mail (société de VPC Belge). Dans la liste des imports figure ce Maxi 45 de Slayer. Adepte de Show No Mercy, je passe commande, croyant obtenir l’ultime collector. A la réception de l’objet, grosse déconvenue. Ce n’est pas un album des thrashers Californiens mais celui d’une formation Texane inconnue, portant le même nom, forcée par la suite à se rebaptiser S.A. Slayer. La première déception passée, je pose le vinyle sur ma platine et je découvre avec surprise, quatre titres d’un Speed Metal virevoltant, fortement influencé par le Heavy britannique. Petit bémol, le chant de Steeve Cooper (quand il force dans les aigues) et la production, peuvent être un point de crispation d'un EP prometteur.

Prepare to die

Final holocaust

Unholy book

Burn This Town

Au palmarès des pochettes les plus moches, Battleaxe peut postuler pour la première place aux cotés de Torch ou Riot. L’album a d’ailleurs changé d’illustration à 3 reprises, c’est dire. Attardons-nous maintenant sur le contenu. 1983 : on baigne dans la NWOBHM. Ce qui frappe d’entrée à l’écoute de Burn This Town, c’est la qualité du mix. Chaque instrument est audible, chose rare pour les groupes de cette génération. Dommage que la production manque de puissance. Ready To Deliver, qui ouvre le bal, n’est pas sans rappeler, avec Burn This Town, les premiers albums de Saxon, et, Her Mama Told Her les vieux Judas Priest. Le riff sautillant de Runnin’ Outta Time, s'écarte un peu des poncifs du genre et se laisse écouter en tapant du pied. Hands Off, dont le solo fait penser à ceux de Freebird ou Highway Song, conclu un album pas révolutionnaire, mais agréable à écouter.
 
Troisième illustration de la réédition de 2013

Kill' Em All

1983, année clé dans l’histoire du Heavy Metal, et Kill’Em All, porté par sa fougue juvénile, y est pour beaucoup. Estampillé Speed Metal à sa sortie, Metallica (20 ans de moyenne d’âge) jette les bases d’un style : le Thrash Metal. Bientôt 40 ans après sa sortie, je ne peux toujours pas parler objectivement de cette œuvre tant elle fut un traumatisme pour mes oreilles. Les grincheux malentendants et autres métalleux du dimanche reprocheront beaucoup de choses à ce disque, à commencer par le chant de James Hetfield. Il n’empêche que cette première production ne contient aucun titre faible. Les morceaux s’enchaînent, rythmés et en majorité ultra rapides, brillamment éclairés par les soli de Kirk Hammett; Anesthesia pulling teeth met en lumière l’étendue du talent du regretté Cliff Burton. Kill’Em All c’est 10 torpilles assassines, un monument de la musique, un incontournable du Metal, n’en déplaise à ses détracteurs.