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Sentence Of Death

Destruction 1984 Sentence of death
Quand sort Ride The Lightning, une meute de jeunes loups pousse derrière Metallica, s’apprêtant à donner ses lettres de noblesses au Thrash Metal estampillé Bay Area. Sur le vieux continent, le Heavy britannique, emmené par Saxon, Iron Maiden, Judas Priest, règne en maitre. C’est d’Allemagne que sonnera le réveil européen, dans un style bien plus radical que celui pratiqué outre atlantique. Sentence Of Death parait en 1984. Malgré sa dispensable introduction, Total disaster prouve que Destruction n’a pas à rougir de la comparaison avec ce que l’on peut entendre sur Show No Mercy. Le passage hispanisant de Black mass, démontre une certaine aisance technique confirmée par le grand classique Mad butcher. Plus convenu, Satan’s revenge, dont le final rappelle Phantom lord, reste acceptable quand Devil’s soldier clôture sans génie, un mini LP essentiel qui jette les bases d’un Thrash à l’européenne. Dans le sillage de Destruction émergeront Sodom et Kreator

Destruction 1984 Sentence of death
Pochette alternative de la version US

Show No Mercy

Slayer 1983 Show No Mercy
Après de longs mois de fatigue mentale et de panne intellectuelle, je reprends mon clavier pour vous parler d’une œuvre qui vient de célébrer son quarantième anniversaire : Show No Mercy. Sorti quelques mois à peine après Kill ‘Em All, Slayer nous délivre une musique vindicative mariant la vélocité de Metallica à la brutalité primale du trio de Newcastle upon Tyne : Venom. Si cette première galette est moins prisée que Reign In Blood, elle jette les bases d’un Thrash Metal dont Slayer restera un des rares représentant intègre toute sa carrière durant. Les influences d’Iron Maiden et Judas Priest ne sont pas encore totalement digérées, mais King et Hanneman nous délivrent des riffs assassins accompagnés par un Tom Arraya hurlant ses lignes vocales comme un possédé, le tout rythmé par un monstre de la batterie : Dave Lombardo. Quarante ans après, ce disque reste un incontournable brûlot qui a plutôt bien vieilli.
 

Suck cocks in hell

ShitFucker 2013 Suck Cocks In Hell
Adepte de poésie pastorale ou de romantisme lyrique fuyez. Ici point de bluette. C'est du lourd. Shitfucker ne fait pas dans la dentelle, mais dans le gros rouge qui tache. Le nom du groupe fallait déjà oser, mais si on ajoute un logo des plus douteux et le contenu de la pochette, le gang de Détroit joue la provoc à fond. Quid de la musique ? C’est un bouillonnant mélange de punk, black et metal, les influences revendiquées par le groupe allant de G.B.H. à Venom en passant par Motörhead. Les compositions restent minimalistes, fidèles aux formations susnommées. La production « vintage » et sans fioriture nous renvoie dans les années 80 (Welcome to hell) avec parfois quelques arrangements comiques (Sex dungeon). Les plaisanteries les plus courtes étant les moins longues, le meilleur (ou le pire c’est selon) de Shitfucker nous est dispensé ici en 34 minutes de débauche lubrico-satanique.

Harsh Realities


1990 : la vague Grunge n’a pas encore déferlé sur le microcosme de la musique Heavy. Le Hair Metal est à son pic de popularité, alors que le Thrash commence déjà à s’essouffler. Musicalement beaucoup plus radical, le Death attire de plus en plus les fans de musique extrême, rebutés par les succès commerciaux de leurs idoles de la première heure : Metallica et Megadeth. C’est donc dans un contexte musical quelque peu défavorable que Bitter End sort son premier album. Plutôt bien accueillie par les critiques, la musique des frères Fox, qualifiée de Techno-thrash, a de fortes réminiscences de Megadeth, incorporant une dose de Funk par ci et un peu de Rap par là. Sans démériter, Harsh Realities (produit par Randy Burns), n’a pas suscité chez moi autant d’intérêt et d’attention que les productions de Testament ou Death Angel. Après sept années d’existence, Bitter End se séparera en 1992.
 

Surf Nicaragua

Sacred Reich voit le jour en 1985, à Phoenix. Groupe culte des eighties, la bande à Phill Rind n’arrivera cependant pas à se hisser au rang des incontournables stars du Thrash que sont Slayer, Anthrax ou Metallica. Bien plus engagé politiquement que ses contemporains, le groupe n’a aucune filiation avec une quelconque idéologie nazie. Surf Nicaragua, réquisitoire véhément contre l’administration Reagan, ouvre la bal de cet EP 4 titres (dans sa version vinyle) suivi de One nation, titre axé sur le jeu de batterie de Greg Hall. Une très bonne reprise de War pigs démarre la face B avant que Draining you of life, qui n’est pas sans rappeler Whiplash, vienne nous achever.  La version CD est agrémentée de Ignorance et Death squad, deux classiques enregistrés en public. Court mais intense, Surf Nicaragua reste un bon moyen de découvrir un quatuor peu médiatisé et sous-estimé.
 

Persona Non Grata

Exodus 2021 Persona Non Grata
Depuis Tempo Of The Damned sorti en 2004, je dois avouer que l’œuvre discographique d’Exodus n’a pas suscitée un grand intérêt de ma part. Sans être vraiment mauvaises, les dernières productions de ces pionniers du Thrash, n’arrivaient pas à amorcer chez moi, la moindre esquisse de « head banging ». C’est donc avec un petit doute que je pose cette onzième livraison studio sur la platine. L’entame, avec Persona non grata et R.E.M.F. annoncent la couleur et rassurent le papy thrasher que je suis. C’est du bon voire du très bon Exodus qui se profile, avec un Steve Souza bien énervé qui assure ses vocalises rageuses sur des riffs assassins que seul un Gary Holt en pleine forme pouvait nous assener.

The Wayward Sons Of Mother Earth

Skyclad 1991 The Wayward Sons Of Mother Earth
A l’origine de Skyclad, on trouve des musiciens bien établis sur la scène britannique : Martin Walkyer, chanteur et parolier de talent (qui vient de mettre un terme à sa collaboration avec Sabbat), Steve Ramsey (guitare) et Graeme English (basse) en provenance de Pariah/Satan. Si Skyclad est considéré comme le pionnier du Folk Metal, The Wayward Sons Of Mother Earth s’inscrit plutôt dans un registre Thrash Metal aux mélodies bien senties. Il faut attendre The widdershins jig et son riff entêtant, pour se laisser entrainer dans une ambiance folk moyenâgeuse, envouté par la mélodie imparable distillée par le violon et la flute. L’ensemble des morceaux fait la part belle au phrasé si particulier de Martin Walkyer, espèce de chant incantatoire d’un gourou maléfique, haranguant ses adeptes lors d’un rituel initiatique. Agrémenté de deux passages acoustiques et d’une balade que ne renierai pas Manowar, cette première livraison est une vraie réussite.
 

Power Of Inner Strength

Grip Inc. 1995 Power Of Inner Strength
En 1992, Dave lombardo quitte une première fois Slayer, fâché avec ses compagnons de jeu. La réputation du bonhomme aidant (il est considéré comme un des meilleurs batteurs Metal du moment, si ce n’est le meilleur), il ne va pas tarder à monter un nouveau projet. En 1993 il s’acoquine avec Waldemar Sorychta (guitariste et producteur) pour former Grip Inc., complétant le casting avec Gus Chambers (chant) et Jason Viebrooks (basse). Le raz de marée minimaliste du Grunge, au début de la décennie, a relégué le Thrash au chapitre des faire valoir de la musique rebelle et antisystème, le plongeant dans un coma artificiel. En 1995, Power Of Inner Strength nous en sort brièvement, en nous offrant 41 minutes d’un Thrash novateur, aux sonorités alambiquées, modernes et groovy, porté par la hargne vocale de Gus Chambers et le jeu inspiré d’un Dave Lombardo impérial. Puissant et dévastateur, à découvrir !!!

Riding Another Toxic Wave

Illegal Corpse 2021 Riding Another Toxic Wave
From the famous mighty Nancy Bay Area scene, may I introduce you the ass kicker and brain killer : Illegal Corpse… Ooops !!! Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Me voilà atteint « d’anglicite » aiguë, alors que la formation est un pur produit du pays des fromages qui puent. Pourtant, en écoutant Riding Another Toxic Wave, rien ne nous invite à pressentir l’origine de ce Thrash/Crossover, bien produit, bien mixé, qui contraste énormément avec ce que les formations hexagonales ont pu proposer quelques décennies en arrière. Chant rageur accompagné de riffs tranchants et rapides, dont certaines rythmiques font indubitablement penser à Slayer, les nancéiens nous délivrent 13 brûlots de Crossover sans concession, d’une intensité invitant au mosh. Sans révolutionner un genre peu enclin au lyrisme symphonique, Illegal Corpse est capable de rivaliser avec n’importe quels groupes américains, maitres incontestés du genre. N’hésitez pas à encourager notre patrimoine culturel, achetez ce disque.
 

Coverkill

L’album de reprises peut être sujet à différentes interprétations : opportunisme musical calculé, ou, choix artistique délibéré d’un groupe voulant partager ses influences parfois éclectiques, avec des fans souvent sectaires. Concernant OverKill, difficile de mettre en doute sa probité musicale. Si la liste des groupes choisis peut sembler classique, les titres proposés le sont moins. Hormis le téléphoné Overkill en ouverture, Bobby Blitz et sa bande nous gratifient de quelques surprises de choix : Changes et Cornocupia de Black Sabbath, I’m against it des Ramones, mais surtout, le très réussi Hymn 43 de Jethro Tull. Petit clin d’œil obligé à la scène New Yorkaise dont ils sont issus, avec l’inattendu Death Tone (Manowar) et le plus conventionnel Deuce. Quand d’autres choisissent les maintes fois repris Anarchy in the UK ou God save the queen, c’est Feelings qui déboule. Space truckin’ et Tyrant complètent fort bien ce Coverkill surprenant et réussi.
 

Decade Of Agression

 
Decade Of Aggression clôture en beauté une première partie de carrière irréprochable. Slayer à son apogée avec une discographie impressionnante de classiques. On parle ici de Show No Mercy, Hell Awaits (le moins essentiel à mes yeux), Reign In Blood (œuvre ultime du Thrash Metal ?) et des plus nuancés mais incontournables South Of Heaven et Seasons In The Abyss. Enregistré lors de la tournée promotionnelle de ce dernier, on y retrouve pas moins de 8 morceaux sur 21 (ça fait peut-être beaucoup). Araya se démène comme un possédé, se reposant sur les guitares redoutables d’efficacité de la paire Hanneman/King et un Dave Lombardo au jeu de batterie impérial. Faisant figure de best of live, Decade Of Aggression entérine la suprématie d’un groupe au firmament du Thrash Metal. La suite de l’œuvre sera moins percutante, voire même décevante. Départ de Lombardo, décès de Hanneman, le groupe est en roue libre.
 

Kill' Em All

1983, année clé dans l’histoire du Heavy Metal, et Kill’Em All, porté par sa fougue juvénile, y est pour beaucoup. Estampillé Speed Metal à sa sortie, Metallica (20 ans de moyenne d’âge) jette les bases d’un style : le Thrash Metal. Bientôt 40 ans après sa sortie, je ne peux toujours pas parler objectivement de cette œuvre tant elle fut un traumatisme pour mes oreilles. Les grincheux malentendants et autres métalleux du dimanche reprocheront beaucoup de choses à ce disque, à commencer par le chant de James Hetfield. Il n’empêche que cette première production ne contient aucun titre faible. Les morceaux s’enchaînent, rythmés et en majorité ultra rapides, brillamment éclairés par les soli de Kirk Hammett; Anesthesia pulling teeth met en lumière l’étendue du talent du regretté Cliff Burton. Kill’Em All c’est 10 torpilles assassines, un monument de la musique, un incontournable du Metal, n’en déplaise à ses détracteurs.
 

Depths of death

Formé à Sacramento en 1984, Sentinel Beast fait partie de ces nombreux groupes prometteurs de la scène Speed/Thrash californienne du milieu des années 80 qui, après la sortie d’un unique album, disparaitra presque aussi rapidement qu'il était apparu. Depths of death, dans son genre, est plutôt efficace sans vraiment révolutionner le style. Faisant penser à du Iron Maiden sous amphétamine, avec une basse omniprésente, l’album lorgne également vers le Doomsday for deceiver de Flotsam And Jetsam. Particularité du combo, c'est une chanteuse du nom de Debbie Gunn qui officie derrière le micro et qui s'en tire avec les honneurs. C’est sur un Phantom of the opera survitaminé que se clôture en beauté un disque agréable à écouter pour les fans de Thrash des années 80. A noter que le bassiste Mike Spencer ira remplacer, au sein de Flotsam And Jetsam, un certain Jason Newsted parti rejoindre Metallica en pleine ascension.
 

Impact Is Imminent

Curieux parcours que celui d'Exodus. Alors que le cultissime Bonded by blood (1985), lui prédisait un glorieux avenir au panthéon du Thrash, le groupe restera scotché derrière ses plus sérieux adversaires, plombé par d'incessants changements de musiciens. Impact is imminent, sa quatrième production, enregistre le départ de Tom Hunting (membre fondateur), remplacé derrière les fûts par John Tempesta (technicien batterie de Charlie Benante). Cet album est intéressant à plus d'un titre, terminant avec panache une première partie de carrière chaotique. Les futures réalisations seront loin d’atteindre la qualité de cette galette (exception faite de Tempo of the damned en 2004). Sans révolutionner le genre, les titres font mouche avec les entêtants Lunatic parade et Within the walls of chaos. Le disque se clôture sur un intéressant Changing of the guard  et le très énergique et bien nommé Thrash under pressure. Du bon Exodus comme il n’en existera plus avant 2021?