Formé en 1988 sous le nom de
Transylvania (hommage à
Iron Maiden), le groupe adopte son patronyme en 1989. Intégrant des instruments comme
le violon et la flute, les madrilènes n’hésitent pas à inclure dans leurs
morceaux inspirés par la
"Vierge De Fer", des éléments de musique classique, celtique et folk. Ajouter à cela le
chant en Espagnol, et vous obtenez un mélange détonnant susceptible de faire
fuir les néo-métalleux. Pourtant, la langue de Cervantès se marie très bien
avec le Heavy Metal riche et varié de
Mägo De Oz. S’il fallait encore prouver au grand public ignorant tout du Metal, que
la diversité stylistique de ce genre musical tant décrié, dépasse de loin
les stéréotypes qui lui sont affublés,
Finisterra reste une belle
entrée en matière. Cerise sur le gâteau, les heureux possesseurs de la
version vinyle peuvent mieux se délecter d’une pochette à l’humour décalé,
bourrée de grivoiseries.
Hilljack
Après avoir fait partie de
Salty Dog de 1986 à 1991 puis de
Dangerous Toys (1994-1995) Michael
Hannon (basse/chant) s’en va former
Hilljack avec Keith Pickens
(batterie) et Chuck Wolfe (guitare). Le trio sortira son unique album éponyme
en 1997. Le contenu musical proposé, est un hard rock tonique et crasseux, de
celui qui se joue dans les bars poisseux et enfumés, ambiance bourbon et
p'tites pépées. Plus rugueux que les formations susnommées, porté par la voix
éraillée de Michael, les titres s’enchainent dans un condensé de rock saturé
et bluesy. Pas original pour deux sous mais bougrement efficace. Les bases
sonores du futur
American Dog (Steve Theado
remplaçant Wolfe à la guitare) sont là. Trois morceaux présents ici,
Too damn sober, Just an alcoholic et
I’ll drink to that seront repris
plus tard sur le Six Pack d’American Dog. Si vous aimez Nashville Pussy, Hilljack est fait pour vous.
Titres recommandés:
Dogs of war
Out of the sun
Peer Günt
Le pays du père Noël n’est pas le plus réputé en matière de Metal, mais il sait nous distiller quelques groupes de qualité aux influences disparates : Children Of Bodom, Apocalyptica, Amorphis, Waltari ou Impaled Nazarene, le spectre stylistique est large. Peer Günt, trio fondé en 1976 par l’indéboulonnable guitariste/chanteur Timo Nikki, se démarque de ses compatriotes. Ici point de Metal, mais un Hard Rock Boogie à la personnalité affirmée, sorte de Georges Thorogood énervé aux relents d’un Status Quo dopé aux amphétamines. Le bien nommé I don’t wanna be a rock ‘n’ roll star plante le décor. On comprend que les finlandais n'ont aucune chance de figurer au Rock And Roll Hall Of Fame. Fuck the jazz résume la mentalité de musiciens qui récitent leur partition, sans aucune autre prétention que de nous faire passer du bon temps. Vous reprendrez bien un peu de Hard through the night ?
Live At Hammersmith '79
En 1979, déjà auteur de cinq albums studio et d’un double live,
Ted Nugent joui d’une solide
renommée, jusqu’à obtenir le statut honorifique et médiatique de guitar hero.
Plus populaire aux U.S.A. qu’en Europe, il s’embarque dans une tournée sur le
vieux continent, donnant 79 concerts en 85 jours. La réputation scénique du
bonhomme l’ayant précédée, on ne l’appelle pas le Motor City Madman pour rien,
il joue à guichet fermé au très célèbre Hammersmith Odeon de Londres.
Les promoteurs sentant le bon coup, demandent à Gonzo d’ajouter une autre
date. Il refuse à cause d’un emploi du temps chargé, suggérant plutôt de faire
un deuxième set le même soir (il en fera trois). Ce
Live At Hammersmith ’79 est
l’enregistrement de cette soirée. Initialement diffusé à la radio, il se
trouve maintenant gravé pour la postérité, 18 ans plus tard. A classer entre
Double Live Gonzo et Intensities In 10 Cities.
Vicious Attack
Sorti deux ans après l'incontournable Kill ’Em All (oui je sais j’en fait
trop), Vicious Attack arrive trop tard pour devenir un classique du Speed Metal. Les groupes se la jouant Lucky Luke (*) du riff pullulent
aux quatre coins du monde, et, sortir du lot s’avère être une tâche ardue.
Abattoir
ne démérite pas pour autant. Ce premier opus a de quoi séduire avec des
titres rapides et agressifs à souhait (Scream from the grave, Don’walk alone), originaux (Vicious Attack), en passant par le
clin d’œil à Motörhead (reprise convaincante de
Ace of spades). Mais voilà, le train est passé, et ce n’est pas un
ennuyeux The Only Safe Place, leur second album, qui leur permettra
de raccrocher les wagons.
(*) Lucky Luke, cow-boy de BD réputé pour tirer plus vite que son ombre (c’est pour mieux expliquer ma métalphore même si elle ne fait rire que moi).
Titres recommandés:
The enemy
Ace of spades
Hard 'N' Heavy
Anvil c’est avant tout l’histoire
de 2 potes de lycée, Steve « Lips » Kudlow et Rob Reiner, qui décident de se
lancer dans la folle aventure du Rock ‘N’ Roll. Le groupe émerge à Toronto en
1979 sous le nom de Lips pour se
rebaptiser Anvil en 1981. Avec
Hard ‘N’ Heavy, le quatuor annonce d’emblée la couleur sur le contenu de cette
première production. De Hard il est question avec
At the apartment qui flirte avec
AC/DC sans pour autant plagier,
tandis que Ooh Baby et
Bondage auraient pu figurer sur un
disque de Ted Nugent. Quant au Heavy il est présent sur le reste de l’album avec notamment un
Bedroom game qui sort du lot, et
une bonne reprise de Paint it black. Souvent cité comme influence par
Metallica, Anthrax ou
Slash, les Canadiens ne verront jamais leur carrière vraiment décoller malgré des débuts prometteurs.
Be My Slave
Formé en 1980, Bitch est le
premier groupe signé par Brian Slagel (découvreur de talents qui a lancé les
carrières de Metallica, Ratt, Slayer et consort). Emmenée
par Betsy « Bitch » Weiss, la formation enregistre en 1982 le titre
Live for the whip pour la très
prisée compilation Metal Massacre. Suivent le EP Damnation Alley, puis l’album Be My Slave (1983). S’appuyant sur les charmes de sa chanteuse qui joue les Maîtresses
dominatrices, les Angelenos (habitants de Los Angeles) optent pour une image
BDSM, signant des titres sans équivoque :
Be my slave, Leatherbound. Coté musique, c’est du Heavy Metal américain typé eighties, rugueux
dans la production, sonnant parfois punk. Sans être renversant artistiquement,
Be My Slave choquera les puritains
réactionnaires du PMRC de Tipper Gore, qui s’appuieront sur sa pochette et le
contenu des paroles pour dénoncer la dangerosité de la musique sur «
l’innocente jeunesse américaine ».
Beat Me
Intégristes de True Metal hostiles à la diversité artistique et au mélange des
genres, épargnez-vous la lecture de ces quelques lignes. Pour les autres, je
ne sais pas par quelle note commencer cette chronique tant il est difficile de
qualifier la musique de ce Beat Me. On pense tour à tour à
Black Sabbath, Queens Of The Stone Age, Led Zeppelin ou
Pink Floyd… A la frontière du Hard Rock, du Stoner, et du Punk,
Electric Eel Shock nous délivre 11
perles de musique bruyante et déjantée accompagnés d'une reprise toute personnelle et
très réussie du Iron man de
Black Sabbath. Ajoutez à cela des textes non dénués d’humour comme I can hear the sex noise, ou
Rock & roll kills the blues, des musiciens qui maitrisent leur sujet et vous obtenez un album
rafraichissant, qui, à défaut de plaire à tout le monde, ravira les plus
ouverts d’entre vous.
First Visit
Rogue Male, groupe britannique formé par l'irlandais Jim Lyttle, était censé devenir,
selon le magazine Kerrang, la nouvelle grosse sensation en provenance de la
perfide Albion. Délivrant une musique à la croisée des chemins entre punk
(dont Lyttle a côtoyé la scène) et hard rock/heavy,
First visit, première livraison du groupe, est une vraie bonne petite claque. S’appuyant
sur une imagerie post-apocalyptique influencée par Terminator et Mad Max, le
groupe nous délivre des titres imparables qui parfois nous rappellent, dans
l’exécution, un certain
Mötörhead (Crazy motocycle, Get off my back, Unemployment). Rien à jeter sur cette galette d’un groupe qui a une véritable identité
sonore. Hélas, Rogue Male disparaitra aussi vite qu’il est apparu, après la
sortie de son deuxième album,
Animal man. Ce dernier lui vaudra le droit d’apparaitre à la télévision française, aux
enfants du rock, jouant une reprise endiablée du
Pretty vacant des
Sex Pistols. Culte!!!
Weird Visions
Dans les années 80, ADX était une
figure de proue du Heavy Metal à la française. Malgré des critiques peu
élogieuses dans Enfer Magazine à la sortie d’Exécution, la formation obtient au fil du temps et des albums, un succès national.
Jouissant d’une réputation grandissante en dehors de l’hexagone, les
franciliens attirent l’attention d’un des plus gros labels allemands du
moment, Noise Records. Avec la promesse d’assurer une bonne exposition
médiatique et une meilleure distribution internationale,
Weird Visions sera produit chez
nos voisins teutons. Seule obligation, chanter en Anglais, afin de toucher une plus large audience. Ce choix déconcerte une partie du public français qui boude
un album pourtant bien produit et bien exécuté. Comble de malchance, Noise, au
bord du dépôt de bilan, n’assurera pas la promotion de
Weird Visions, transformant les rêves de conquête du groupe en échec commercial,
et précipitant la mise en veille de ses activités.
World Gone Mad
CJSS acronyme de Chastain
(guitares), Jinkens (chant), Skimmerhorn (basse), Sharp (batterie), est un
des groupes de David Taylor Chastain, stakhanoviste de la six cordes. C’est
à Black Dragon Records, label français, que l’on doit la découverte de ce
disque dans nos contrées. S’inscrivant dans la mouvance du moment,
CJSS s’appuie sur les talents
d’un virtuose de la guitare aux influences néoclassiques. Moins pompeux et
démonstratif dans la forme qu’un
Yngwie Malmsteen (qui fait alors
figure de référence), ou que la plupart des productions de l’écurie de Mike
Varney, les 4 de Cincinnati nous délivre avec
World Gone Mad, un solide album de Heavy Metal. De l’énergique
Hell on earth à
Welcome to damnation et sa
rythmique entêtante, en passant par une reprise réussie de
Communication breakdown (Led Zeppelin), CJSS domine son sujet.
Living in an exhile clôture
admirablement une œuvre ou chaque musicien tient sa place avec maitrise et
brio.
La version disponible ici est amputée de la reprise de Led Zeppelin, Communication breakdown.
The Organization
En 1991, confronté à différents problèmes,
Death Angel et sa maison de
disques se séparent, juste après la sortie du troisième album. La formation
choisit de mettre sa carrière entre parenthèse lorsque Mark Osegueda (chant)
quitte le groupe. Les quatre membres restants décident de poursuivre
l’aventure sans lui, optant pour le patronyme de
The Organization (nom faisant
référence à un titre de l’indispensable
Act III). Changement de nom, mais surtout, changement de style : du Thrash raffiné
et technique on passe à du Metal Alternatif, plus accessible et plus en vogue
à ce moment-là. Sans être mauvaise, cette première livraison a du mal à
convaincre. Des relents funky par-ci (moins prononcés que chez
Infectious Grooves), du Rock par-là, un peu de Thrash, un peu de guitare acoustique et quelques
orchestrations, l’ensemble manque d’unité. Malgré certaines fulgurances (Lift, Bringer, Withdrawal), The Organization peinera à
séduire les inconditionnels de la première heure.
Impact Is Imminent
Curieux parcours que celui d'Exodus. Alors que le cultissime
Bonded by blood (1985), lui
prédisait un glorieux avenir au panthéon du Thrash, le groupe restera scotché
derrière ses plus sérieux adversaires, plombé par d'incessants changements de
musiciens. Impact is imminent, sa quatrième production, enregistre le départ de Tom Hunting (membre
fondateur), remplacé derrière les fûts par John Tempesta (technicien batterie
de Charlie Benante). Cet album est intéressant à plus d'un titre, terminant
avec panache une première partie de carrière chaotique. Les futures
réalisations seront loin d’atteindre la qualité de cette galette (exception
faite de Tempo of the damned en
2004). Sans révolutionner le genre, les titres font mouche avec les entêtants
Lunatic parade et
Within the walls of chaos. Le disque se clôture sur un intéressant
Changing of the guard et le très énergique et bien nommé
Thrash under pressure. Du bon Exodus comme il n’en
existera plus avant 2021?
Leadbreaker
Leadbreaker : formation dont les
origines remontent à 2017, à Gävleborg, Suède. Ce pays nous a habitué, depuis
la fin des années 90, à sortir des groupes qui restent farouchement attachés à
un certain type de Heavy Metal. Cette mouvance, piochant dans le Hard Rock de
la fin des seventies et tout ce que le Heavy des eighties compte comme dérivés
(Doom, Speed, Thrash, Power…), est aujourd’hui baptisé New Wave
Of Traditional Heavy Metal. Le quatuor s’inscrit
dans cette lignée, avec tout ce que le style sous-entend comme clichés.
Passons sur la pochette, aussi moche que celle de leur compatriote de
Torch, et concentrons-nous sur le contenu. Assez varié dans leurs exécutions, les
compos déboulent avec savoir-faire, portées par un chant rappelant Geddy Lee
(Rush). La première écoute ne laisse pas un souvenir impérissable et pourtant, je
me suis laissé séduire, succombant au charme désuet d’une première production
juvénilement sympathique.
Riot Live

J’ai découvert Riot sur la compilation Monsters Of Rock, où figuraient également Rainbow, Scorpions, Saxon et d’autres. Pourquoi je vous dis cela ? Tout simplement parce-que Riot Live est de la même teneur que le petit uppercut que j’avais pris en pleine poire, en écoutant Road racin’ sur la compil susnommée, sauf qu’ici c’est l’album complet qui vous met K.O. Sorti en 1989, la captation a pourtant eu lieu en 1980, lors d’un concert à l’Hammersmith Odeon. A cette époque, la formation New Yorkaise est à la croisée des chemins entre Hard Rock et Heavy Metal. Guy Speranza assure le chant aux côtés d’un Mark Reale inspiré, délivrant une prestation bourrée de feeling et d’énergie. Passé aux oubliettes, ce disque mérite vraiment le détour, rivalisant haut la main avec The Eagle Has Landed, Highway Song Live ou Baron Al Rojo Vivo, autres enregistrements en public incontournables du début des eighties.
Blitzspeer Live
Blitzspeer nous arrive de New-York. En décidant de sortir un live en guise de première livraison discographique, le groupe opte pour une démarche quelque peu singulière. Phil Caivano (guitares et chant) explique ce choix par sa volonté de mettre en avant l’énergie déployée par le groupe lors de ses prestations scéniques. Il ne se voit pas défendre un album studio qui risque de se noyer dans les méandres de la communication marketing d’une grosse maison de disque comme Sony/Epic. Ce Blitzspeer Live, à la croisée des chemins d’un Hard Rock à la Motörhead et d’un Heavy Metal pêchu, laisse une impression mitigée. Je ne retiendrai que trois compositions du groupe : City boy, qui ouvre le bal de façon énergique, l’oppressant Road machine, et un Sky high again accrocheur (mon préféré). Une reprise de Kick out the jams (MC5) clôture agréablement cet EP de sept titres, ni mauvais, ni transcendant.
Electric
Plantons le décor. 1987: la scène est partagée entre le Speed/Thrash d’un côté
et le Glam Metal de l’autre. Le rock dur façon
AC/DC ou
Motörhead ne fait plus recette,
ringardisé par une meute de jeunes loups au look féminisé, cheveux
permanentés, maquillés de la tête aux pieds et engoncés dans leur Spandex
moule burnes. Entre un Thrash jugé trop agressif pour ses oreilles fragiles et,
la musique sirupeuse pour adolescentes prépubères, proposée par les formations
de Hair Metal, le hardos n’y trouve pas son compte. Le salut viendra d’un
groupe quasi inconnu de la sphère hard :
The Cult. Arrivant directement du milieu Rock Gothique, Ian Astbury et Billy
Duffy s’adjoignent les services de Rick Rubin (producteur de
Slayer). Le résultat : un des meilleurs disques de Hard Rock de la décennie.
Morceaux à écouter en priorité : TOUS. A noter une reprise réussie de
Born to be wild.
Rose Tattoo
J’ai découvert le groupe
Rose Tattoo en 1982 avec le titre
Astra Wally. Figurant sur une cassette compilation de plusieurs formations soigneusement
sélectionnées par mon oncle, l’électrochoc auditif déclenché par ce morceau
fut tel, qu’aujourd’hui je signe mes articles sous ce pseudonyme. Mais
revenons à cette galette. Bien plus rageur que les premières productions
d’AC/DC, dans un style aux influences à peu près comparables, Angry Anderson et sa
bande nous assène en dix banderilles, l’œuvre ultime d’un groupe à la
discographie peu fournie. D’une rare violence pour l’époque,
Rose Tattoo (le disque) est aussi
indispensable pour les adeptes de rock dur, que les plus médiatiques et
populaires Machine Head, Toys In The Attic ou
Highway To Hell. En 2020, l’album se voit offrir une seconde jeunesse en étant réenregistré
sous le titre Outlaws et agrémenté
de morceaux supplémentaires. Angry Anderson reste le seul membre survivant
ayant participé aux deux versions.
Inscription à :
Articles (Atom)
-
Formé en 1988 sous le nom de Transylvania (hommage à Iron Maiden ), le groupe adopte son patronyme en 1989...
-
Après avoir fait partie de Salty Dog de 1986 à 1991 puis de Dangerous Toys (1994-1995) Michael Hannon (basse/chant) s’e...
-
Le pays du père Noël n’est pas le plus réputé en matière de Metal, mais il sait nous distiller quelques groupes de qualité aux in...